L’Aveyron d’Alexandre Puech : "J’aime toujours rentrer au pays"

Un lieu emblématique en Aveyron

Bozouls incontestablement. C’est le village dont je suis originaire, là où j’ai passé mon enfance, ma jeunesse avant de partir pour Toulouse où j’ai suivi des études d’agronomie. C’est un village que j’ai toujours adoré. Je me souviens d’ailleurs de tout. Des ruelles, du Dourdou au fond du trou (le canyon), des parties de pêche avec les copains. J’ai toujours plaisir à revenir.

Un endroit où se ressourcer

L’Aubrac évidemment. Malgré les années, la magie opère toujours. Ce paysage aride, ses plaines à perte de vue, cette verdure… Le contraste avec Paris est toujours aussi saisissant. J’apprécie aussi sa gastronomie. On y mange si bien. Avec tout ça, difficile de ne pas passer un bon moment sur l’Aubrac.

Un rituel

Je reviens en moyenne trois à quatre fois par an. C’est peu, mais l’Aveyron n’est pas la porte à côté : difficile de ne venir que pour le week-end… Mais à chaque fois que je reviens dans le coin, j’aime faire le tour de la famille évidemment, revoir mes amis avec qui je suis resté très proche. Mes potes du rugby – il a évolué durant de nombreuses années au poste de centre pour le rugby club d’Espalion – mes frères qui vivent aussi dans le coin, mes parents. J’apprécie vraiment ces retrouvailles.

Une anecdote, un souvenir

Je me souviens des mercredis après-midi à Bozouls. À cette époque, ma grand-mère tenait la Route d’Argent à Bozouls, ma mère y travaillait tout le temps. Donc avec mes petits camarades d’école, on partait des après-midi entiers sur le Causse, derrière la gare de Bozouls.

On partait dans la nature, à la chasse aux œufs. On grimpait aux arbres. On partait ensuite pêcher à la main dans le Dourdou, au fond du trou. Je me souviens aussi de quelques bagarres de marrons… On était tous très proches de la nature. Tout le temps dehors. Vraiment de superbes souvenirs.

Une personnalité marquante

En dehors de Pierre Soulages ou des Bras, qui ont apporté tellement à ce département, je vais parler de mon père. Je parle de mon père, pour tout ce qu’il m’a apporté, tout ce qu’il m’a inculqué. Lui est parti de rien. Il est sorti de la ferme, comme on dit, a commencé à conduire une niveleuse à Espalion avant de gravir peu à peu les échelons. Il est devenu conducteur de travaux avant de racheter l’entreprise dans laquelle il a travaillé toute sa vie. Il est pour moi une référence, un modèle.

Une spécialité gastronomique

J’adore la fouace ! Sous toutes ses formes. Mais j’ai toujours une préférence pour la fouace Roux à Laguiole. J’aime aussi beaucoup celle d’Espalion que mon père va acheter tous les vendredis matin. Côté salé, je ne résiste pas à une assiette de ris d’agneaux ou de ris de veaux. Avec un peu d’aligot, c’est le pied !

Une journée idéale

Un mix de tout ce dont je viens de vous parler. Passer du temps avec mes proches, ma famille, mes amis du rugby. Se retrouver autour d’un petit apéro, une bonne bouffe… Partir se balader sur l’Aubrac. Des plaisirs simples !

Un souhait, un rêve, un conseil en lien avec le département

Si l’Aveyron était plus proche de Paris, je ne dirais pas non. Je rêve du jour – s’il arrive – où on pourra rentrer en TGV. Plus sérieusement, j’aimerais rentrer plus souvent. Quitter Paris plus régulièrement, même si j’y suis très bien. Je me verrais bien passer un peu plus de temps en Aveyron. Mais pour l’instant, je n’ai pas vraiment le temps. Peut-être plus tard… Ça fait tellement de bien de rentrer au pays !