Millau : "La Capelle" veut être autre chose qu’une patinoire

  • Les travaux ne font que commencer sur la Capelle.
    Les travaux ne font que commencer sur la Capelle.
Publié le
CALSINA Cyril

La glissance ne devrait être plus qu’un mauvais souvenir à pied ou sur roues sur un lieu très fréquenté.
 

À pratiquer par temps sec uniquement. Dès la moindre goutte de pluie, la place de la Capelle se transforme en effet en terrain de glisse. Alors, pour rendre cette zone moins accidentogène et éviter quelques fractures, tôles froissées, voire pire, la Ville de Millau a commandé un diagnostic à un laboratoire agréé qui a rendu ce constat : " Des tests de glissance ont révélé un réel problème au niveau des voiries. Il est donc prévu une reprise."

Lundi, la première phase de travaux a démarré. La place savonneuse, transformée en zone tapageuse, débute ainsi sa meilleure adhérence au sol. Mais quels sont exactement les soins apportés aux pavages ? Bernard Grégoire, conseiller municipal aux Travaux, éclaire : "Les essais sur les soucis de glissance sur la partie circulée ont révélé l’été dernier, ce que l’on savait déjà, que c’était très dangereux. Des tests d’hydrodécapage avec lessive ayant été concluants, nous avons dû programmer le chantier. On a fait le choix de l’hydrodécapage plutôt que du grenaillage parce que cela coûte beaucoup moins cher. Mais le ratio est bon." Confrontée aux disponibilités des entreprises, la Ville a opté pour que les travaux soient réalisés durant ces vacances de la Toussaint et espère vivement que la période de congés suffira à clore le chantier.

D’autant qu’"on est tenu par un délai de séchage de 72 heures minimum de la colle qui fixe les pavés remplacés. Au fur et à mesure, le boulevard de Bonald va être totalement fermé. En fin de semaine, le décapage va concerner la portion basse de la zone, puis le haut. Dans la foulée, les pavés cassés seront remplacés à Gambetta, puis le décapage se poursuivra toute la semaine prochaine." Le calendrier connu, Bernard Grégoire se réjouit que ce chantier se réalise durant cette période "où il nous semble que ça circule moins. On essaye de faire par phase pour gêner le moins de personnes possible. Même si on a demandé une colle qui sèche plus vite que la normale, il faut un délai. En plus, il faut remonter tous les regards qui se sont affaissés."

Si, sur les trottoirs, un hydrocurage avec de l’eau chaude est apparu "largement suffisant", selon le conseiller municipal, pour éviter les glissades des piétons, il a fallu ajouter des produits nettoyants pour rendre la partie circulable plus adhérente au point d’"arriver à une équivalence aux pavés neufs". Finies donc les voitures terminant leur course dans une vitre de la Halle Viaduc comme cela s’est encore produit le week-end dernier.

Enfin, non, un passage piéton ne sera pas matérialisé durant ce chantier sur la place de La Capelle. La raison, c’est encore Bernard Grégoire qui la donne : "Toute la portion pavée est une zone partagée limitée à 20 km/h à condition que tout le monde respecte. Normalement, la priorité est autant pour les piétons, que pour les voitures ou les trottinettes… Si l’on matérialisait un passage, ce ne serait plus une zone partagée et la vitesse passerait à 30 km/h." Dont acte.

Dans huit jours, le retour à la normale

Depuis lundi, la circulation est interdite entre les boulevards de La Capelle et de Bonald dans les deux sens. Elle va bientôt être proscrite sur la place avec une déviation vers Sadi-Carnot, côté Bonald, et vers la rue de la Fraternité, côté Gambetta. Dès le 1er novembre, les rues Gambetta et Bonald seront barrées. La remise en circulation de ces voies sera effective, dès que possible, selon l’avancement des travaux. Mais Bernard Grégoire, optimiste, annonce un retour à la normale dans huit jours.
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