Aveyron : CGT et FO militent pour garantir la même offre de soins pour tous à l'hôpital

  • Pascal Mazet (à gauche) et Serge Chabrier sont ressortis rassurés de leur entrevue avec le président du GHT, Vincent Prévoteau.
    Pascal Mazet (à gauche) et Serge Chabrier sont ressortis rassurés de leur entrevue avec le président du GHT, Vincent Prévoteau. RB - RB
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Fruit des décisions politiques antérieures, baisse des vocations, manque d'attractivité, etc. : les raisons expliquant la lente érosion de l'offre de soins en Aveyron et dans tous les territoires ruraux du pays,  ne manquent pas. Et la crise sanitaire liée à la Covid qui n'en finit pas de faire des vagues n'a pas arrangé les choses. Et si rien n'est fait rapidement la bonne marche de certains services  pourraient en être affectés. À l'image de la maternité du centre hospitalier Jacques-Borel, à Villefranche-de-Rouergue où des infirmières libérales ont dû être appelées en renfort cette semaine pour assurer le fonctionnement d'un service au bord de l'implosion car confronté depuis trop longtemps au manque de moyens humains avec un personnel de santé divisé par deux.

"Il y a urgence, il faut agir et vite", ont déclaré d'une même voix Pascal  Mazet et Serge Chabrier, les délégués syndicaux Santé de la CGT et de FO.  Confrontés à cette problématique qu'ils dénoncent depuis très longtemps, les deux représentants du personnel de santé ont décidé d'agir "avant qu'il ne soit trop tard en étant force de proposition". C'est en ce sens qu'ils ont été reçus ce mercredi matin, à Rodez, par Vincent Prévoteau, directeur du centre hospitalier de Rodez et président du Groupement hospitalier de territoire (GHT).  L'occasion d'aborder avec lui la problématique de la maternité villefranchoise, mais aussi et surtout, plus généralement, l'offre de soins en Aveyron. "La maternité de Villefranche, c'est la partie visible de l'iceberg,  explique le délégué FO. Nous serons bientôt confrontés aux mêmes problèmes dans les services des urgences, mais aussi aux blocs opératoires. Il manque des kinés à Espalion, des infirmières et aides-soignantes presque partout. Des offres d'emploi ont été diffusées mais elles ne trouvent pas preneurs. Dans ces conditions, il va devenir de plus en plus difficile de fonctionner en toute sécurité", ajoute-t-il. 

Le soutien de la direction

Un constat visiblement partagé par Vincent Prévoteau qui leur a rappelé qu'il mettait tout en œuvre pour assurer la bonne marche des services. Pour les délégués syndicaux la solution c'est la mise en place d'une véritable territorialisation des services. Elle est effective sur le papier mais aussi à Decazeville où depuis quelques années déjà des praticiens ruthénois viennent régulièrement réaliser des actes chirurgicaux au bloc opératoire decazevillois. "Il faudrait que cela se généralise à tous les services et à toutes les spécialisations, de l'aide soignante au cardiologue", explique Pascal Mazet. "L'entraide interhospitalière n'est pas un vain mot. Il ne s'agit pas de déshabiller Paul pour habiller Jacques,  mais de permettre, sur la base du volontariat, de faciliter le passage d'un salarié d'un établissement de santé à un autre, selon les besoins. À l’heure actuelle, nous n'avons guère d'autres choix", concluent les deux syndicalistes. Désormais rassurés du soutien apporté par leur direction, les délégués syndicaux vont pouvoir exposer leurs idées aux différents personnels de santé afin de savoir, si comme eux, ils seraient volontaires pour aller, ponctuellement, prêter main-forte à leurs collègues dans le besoin afin de continuer à délivrer des soins de qualité et de proximité aux Aveyronnais.   

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