L'hôpital Jacques-Puel de Rodez, atout cœur

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  • La création d’un bâtiment dédié à la cardiologie aura un impact, positif, sur l’ensemble de la structuration de l’établissement hospitalier ruthénois.
    La création d’un bâtiment dédié à la cardiologie aura un impact, positif, sur l’ensemble de la structuration de l’établissement hospitalier ruthénois. photo JAT
  • Les Docteurs Laury, Capoulade et Hassani, parties prenantes de ce dossier.
    Les Docteurs Laury, Capoulade et Hassani, parties prenantes de ce dossier. photo Ph.R.
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Centre Presse

S’appuyant sur les dotations du Ségur de la santé, l’hôpital Jacques Puel projette la création d’un institut de cardiologie du Rouergue qui devrait être aussi un outil d’attractivité.

Il y a un moment où le cœur a dû cogner un peu plus que d’habitude. Quand, après les annonces du Ségur de la Santé, le projet de réalisation d’un institut de cardiologie à l’hôpital de Rodez, a commencé à véritablement prendre forme. À devenir en quelque sorte réalité. Mardi, sous la houlette de Vincent Prévoteau, le directeur de l’établissement hospitalier ruthénois, en a présenté les grandes lignes. Comme pour mieux l’inscrire dans cette réalité. Car c’est un projet structurel pour l’hôpital de Rodez, mais aussi, pour le territoire qui est en passe d’être réalisé. Sur le plan de la santé des patients et sur celui de l’attractivité, il est en tout cas porteur de beaucoup d’espérance.

Trop souvent, l’idée de voir émerger un outil structurant dans cet hôpital a été renvoyée aux calendes grecques en raison notamment d’un poids de la dette empêchant toute projection vers l’avenir. Après une année 2021 qui a vu l’hôpital relancer significativement ses investissements, l’hôpital a saisi cette nouvelle opportunité offerte par le Ségur. Et a décidé d’agir rapidement, tant, au fond, il y a urgence.

Pour la cardiologie d’une part, mais aussi pour le fonctionnement général de l’hôpital. La réalisation de cet institut engagera une restructuration de l’établissement. Cela permettra simultanément de libérer de l’espace pour le service réanimation, maintenir l’offre de soins en cardiologie à un haut niveau, et proposer un outil attractif pour les praticiens du cœur. Dans cette salle de direction où était présenté le projet, le Dr Élise Carrez, présidente de la commission médicale, le Dr Hassani, chef du service cardiologie de l’hôpital, le Dr Capoulade, cardiologue et représentant de l’Ordre des médecins, le Dr Laury, représentant les cardiologues libéraux, le directeur départemental de l’ARS, Benjamin Arnal, se félicitaient de voir ce projet rapidement ce projet sur les rails.

"L’Aveyron consomme de la cardiologie"

Il faut dire que l’Aveyron, pour reprendre les termes du Dr Capoulade, "consomme de la cardiologie". Et d’expliquer : "Désormais, après un problème cardiaque, le patient, au lieu de mourir, continue à vivre, contrairement à ce qui se passait-il y a 30 ans. Et c’est tant mieux. Mais tout est trop petit dans le service cardiologie. Nous aurions été condamnés à bricoler des extensions. Là, c’est une formidable opportunité de nous mettre au niveau des besoins de l’avenir de cette spécialité. D’autant que nous nous trouvons au centre d’un triangle Toulouse, Clermont, Montpellier. Et nous pourrons disposer d’un formidable plateau technique."

Ce qui, sur ce dernier point, va permettre à l’hôpital d’abattre une carte importante en termes d’attractivité. "L’enjeu passe par une hausse des niveaux d’expertise et technique. Dans les 5 ans à venir, ce sont près de 35 % des cardiologues qui vont partir à la retraite. Et l’on peut tabler sur une hausse de 10 % des besoins…".

"De la difficulté autour de la prise en charge"

Le Dr Hassani qui depuis longtemps, et sans mauvais jeu de mots, met beaucoup de cœur à l’ouvrage pour maintenir le secteur cardiologie ruthénois au rang de fleuron de l’hôpital, a accueilli ce choix de miser sur la cardiologie avec le sourire que l’on devine. "Il faut rattraper un retard énorme sur la cardiologie ruthénoise", confesse-t-il, en exposant l’intérêt que cela représente pour tous les patients du département mais aussi ceux des départements limitrophes. "Ce projet va provoquer une grande attractivité d’abord paramédicale et médicale, puis de patientèle qui sera motivée pour se déplacer", a-t-il ainsi développé, rappelant que d’ici peu, l’hôpital allait également accéder à la pratique pointue de l’implantation de valve aortique (Tavi). Et le Dr Capoulade d’ajouter : "Nous serons à même de faire venir des cardiologues qui ont besoin de se frotter aux plateaux techniques d’exception".

De l’amélioration des délais de prise en charge à la qualité de plus en plus pointue des interventions, c’est bel et bien le patient aveyronnais qui va bénéficier de ce choix stratégique de l’hôpital. Comme le rappelle le Dr Laury, praticien libéral. "Il y a un besoin de continuer à se développer. Ce projet maintient aussi un lien entre médecine de ville et médecine de l’hôpital. On a toujours eu des projets pour nos patients, avec le souci d’une prise en charge rapide. Et actuellement, il y a de la difficulté autour de la prise en charge".

En attendant, un nouveau cap est fixé à l’hôpital Jacques-Puel, qui indéniablement est en train de retrouver du souffle.

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