Cinéma: "Chère Léa" ou "le dépit amoureux du côté du masculin"

  • "Chère Clara" avec Grégory Montel et Grégory Gadebois arrive mercredi en salles.
    "Chère Clara" avec Grégory Montel et Grégory Gadebois arrive mercredi en salles. Celine Nieszawer
Publié le
ETX Daily Up

(AFP) - "J'ai la hantise des films parisiens et des films de mâles, et j'ai fait un film d'hommes qui se passe à Paris dans un bar !": le réalisateur de "Chère Léa", en salles mercredi, questionne avec délicatesse "la fragilité masculine".

Cette comédie dramatique subtile d'01H30, signée Jérôme Bonnell, se passe entièrement dans un café du XIIe arrondissement de Paris: Jonas (Grégory Montel), entrepreneur de travaux quadragénaire qui ne digère pas la rupture avec son amante Léa (Anaïs Demoustier), s'y attable pour lui écrire une longue lettre, sous le regard du patron de bistrot (Grégory Gadebois).

Une tâche qui lui prendra une journée entière, et l'occasion d'une profonde introspection - jamais pesante grâce à des discours ciselés et une galerie de personnages secondaires qui fait mouche.

"C'est l'histoire d'un homme qui a tout fait trop tard, il a quitté sa femme trop tard, il est revenu vers sa maîtresse trop tard", résume Jérôme Bonell à l'AFP. "Je voulais raconter le dépit amoureux du côté du masculin, ce qui est trop rare en fiction. Il y a trop d'histoires d'hommes au cinéma, mais rarement pour aborder cette question-là".

L'équilibre du film repose en grande partie sur les épaules de Grégory Montel, omniprésent à l'écran. Connu pour son rôle de l'agent Gabriel Sarda dans la série à succès "Dix pour cent", il se glisse dans les habits de cet homme incapable d'assumer ses choix.

Grégory Montel a "son énergie, sa drôlerie, cette impétuosité, et un mélange de rêverie. Il a cette chose lunaire, contrebalancée par quelque chose de terrien, de viril, très fort", souligne le réalisateur.

"Cette lettre est fondamentale parce qu'elle lui permet d'arrêter le temps et de repousser les assauts de sa profession", enchaîne l'acteur: "pour la première fois, il se pose, il se permet de plonger à l'intérieur de lui même". "J'ai tous les défauts de cet homme, sauf que moi, je n'arrive pas à me poser écrire devant une feuille, je ne suis toujours pas parvenu à cette sagesse. Je suis un imbécile notoire, je me noie dans tout !", raconte-t-il.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?