Covid-19 : Omicron, mesures sanitaires, vaccination... De nouvelles pistes examinées face à la pandémie

Le Noël des Français ne sera pas "fliqué", selon l’expression mardi du porte-parole du gouvernement. Mais des "décisions supplémentaires pourront être prises dans les prochains jours dans plusieurs directions", a annoncé mercredi Gabriel Attal, à l’issue du Conseil des ministres évoquant "la question de la poursuite de l’accélération de notre campagne de vaccination, des mesures de renforcement s’agissant de nos frontières et des recommandations claires pour passer les fêtes le plus convenablement possible".

L'impact du variant Omicron

Un nouveau Conseil de défense sanitaire est d’ores prévu vendredi, alors que la pandémie gagne du terrain, jour après jour, entraînant une pression hospitalière inédite depuis le printemps dernier. 65 713 nouveaux cas et 153 décès ont été recensés mercredi.

Selon Santé publique France, 15 062 malades du Covid-19 étaient pris en charge au même moment dans les hôpitaux. Ils étaient 14 819 mardi et 13 044 il y a huit jours. Parmi ces patients, 2 843 étaient placés en soins critiques, contre 2 792 mardi et 2 426 une semaine plus tôt. Le nombre de nouvelles entrées à l’hôpital, tous services confondus, fléchit légèrement, en revanche : 1 453 admissions en 24 heures, contre 1 662 mardi.

Mais "la pression hospitalière va continuer à s’accentuer durant les prochaines semaines", a estimé mercredi Gabriel. D’après les modélisations de l’Institut Pasteur, relayées par Gabriel Attal, 4 000 patients pourraient même être hospitalisés en réanimation autour des fêtes. "Les plans blancs déclenchés dans de nombreux établissements hospitaliers vont permettre de s’organiser et d’éviter la congestion, a toutefois estimé Gabriel Attal. Mais pour nos soignants, pour les hôpitaux et pour chacun, nous devons maintenir nos efforts."

 

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Attaqué par la cinquième vague, le système hospitalier va devoir, en effet, faire face à la montée en puissance du variant Omicron. "Il est un peu plus résistant au vaccin, néanmoins, avec la dose de rappel, le niveau de protection serait satisfaisant", a commenté mercredi Gabriel Attal, jugeant la vaccination "d’autant plus nécessaire". Elle ne sera pas, en tout cas, suffisante, selon l’agence européenne chargée des épidémies. "Dans la situation actuelle, la vaccination seule ne nous permettra pas d’empêcher l’impact du variant Omicron, car il n’y a pas le temps pour combler les déficits de vaccination toujours existants", a expliqué mercredi la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), Andrea Ammon, dans une allocution vidéo.

L’agence sanitaire de l’Union européenne, qui a relevé d’un cran, à "très élevée", son évaluation des risques du nouveau variant pour la santé publique, préconise donc notamment le retour du télétravail dans les entreprises et une extrême prudence pendant ces fêtes de fin d’année.