Les personnes dépressives sont moins stigmatisés

  • Selon une récente étude, les personnes dépressives sont de moins en moins rejeté aux États-Unis.
    Selon une récente étude, les personnes dépressives sont de moins en moins rejeté aux États-Unis. Mixmike / Getty Images
  • Pour Brea Perry, "il est encourageant de constater des attitudes plus progressistes à l'égard des maladies mentales chez les millénials".
    Pour Brea Perry, "il est encourageant de constater des attitudes plus progressistes à l'égard des maladies mentales chez les millénials". seb_ra / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Selon une récente étude, les personnes dépressives sont de moins en moins rejeté aux États-Unis. Dans le même temps, les chercheurs notent une augmentation de la stigmatisation envers les personnes souffrant de schizophrénie et de dépendance à l'alcool.

"La stigmatisation des personnes atteintes d'une forme de dépression a considérablement diminué", se félicite les chercheurs de l'Idiana University. Une spécificité car "les niveaux de stigmatisation pour d'autres maladies mentales sont restés stagnants", soulignent les experts dans leur étude publiée dans le JAMA Network Open.

"La stigmatisation se traduit par de nombreux problèmes, notamment la réticence des gens à se faire soigner, la pénurie de professionnels de la santé mentale et le manque de volonté des États-Unis d'investir des ressources dans le secteur de la santé mentale", explique Bernice Pescosolido, co-auteur de l'étude et professeur émérite de sociologie à l'IU Bloomington College of Arts and Sciences.

Pour mesurer le taux de stigmatisation des maladies mentales aux États-Unis, les chercheurs ont analysé les réponses de plus de 4.100 adultes, recueillis lors d'enquêtes nationales sur la stigmatisation réalisée entre 1996 et 2018.

Entre 1996 et 2006, les Américains déclarent être "de plus en plus convaincus que les problèmes de santé mentale sont dus à la génétique ou à des perturbations du cerveau". Cependant, les personnes souffrant de maladies mentales étant toujours rejetées. L'évolution se remarque entre 2006 et 2018 où "moins d'Américains [...] ont exprimé un refus d'interagir avec les personnes décrites comme souffrant de dépression majeure".

"Il est encourageant de constater des attitudes plus progressistes à l'égard des maladies mentales chez les millénials" remarque Brea Perry, co-auteur de l'étude et professeur de sociologie à l'IU. Elle regrette la stigmatisation croissante de la schizophrénie et de la dépendance à l'alcool.

Les chercheurs recommandent d'introduire des notions dès l'école pour améliorer les connaissances sur les maladies mentales et donc limiter les stigmatisations à l'avenir.

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