Les frais bancaires seront plus élevés à partir du 1er février

  • L'inflation n'épargnera pas les frais bancaires.
    L'inflation n'épargnera pas les frais bancaires. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Dans son palmarès 2022 publié mardi 4 janvier, l'association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) alerte sur la hausse prochaine des frais bancaire chez 127 des banques scrutées. 

Pour permettre aux clients des banques d'y voir clair en cette année 2022 qui débute, l'association de consommateurs et d'usagers CLCV a analysé les nouveaux tarifs annoncés par 127 banques de métropole et d'outre-mer en vigueur et qu'elles mettront en vigueur au 1er février 2022.

Selon le résultat de cette étude qu'elle publie ce mardi sur son site, CLCV conclut que "le coût moyen du panier de services en métropole, en retenant la formule la moins chère entre la souscription des produits à l'unité ou l'offre groupée de services, est en hausse de plus de 2,5% sur 2 des 3 profils de consommateurs" qu'elle a constitués.

Ainsi, pour les profils « petit consommateur » de services et « consommateur moyen », le coût moyen du panier de référence en métropole augmente de respectivement 2,58% et de 2,70%. À l’opposé, pour le profil « petit consommateur », cette augmentation ne sera que de 0,27%.

L'association Consommation Logement Cadre de Vie, dont l'un des objectifs est d'encourager les consommateurs à comparer les offres et à faire jouer la concurrence, détaille cette hausse du panier pour ses profils de "petits" et "moyens" consommateurs : elle sera de 68,14 € par an (+2,58%) pour un consommateur disposant de services limités et de 149,32€ (+2,70%) pour un compte utilisé par deux titulaires disposant d'un nombre de services un peu supérieur.

La hausse est moins sensible (+0,27% à 209,94 €) pour le profil "gros consommateur", par exemple le titulaire d'un nombre important de services dont une carte Gold ou Visa Premier et une carte de paiement internationale à débit différé.

En outre, ce panier sera plus cher dans près de 50% des établissements pour le « gros consommateur », mais dans 65% pour le « consommateur moyen », et jusqu'à  70% des banques pour le « petit consommateur ».

Ce qui augmente : retraits en DAB, tenue de compte, cartes bancaires...

L'association pointe notamment l'augmentation des coûts des cartes, dont celles à débit immédiat (+1,3%), des frais de tenue de compte (+2,4%) et des retraits aux distributeurs du fait de l'abaissement par certains établissements du nombre de retraits gratuits hors de leurs réseaux.

Or les distributeurs se font plus rares, selon un rapport de la Banque de France publié en juillet portant sur le nombre de distributeurs et de points d'accès aux espèces en France en 2020.

Faire jouer la concurrence

Le président de l'association, Jean-Yves Mano, relève un hiatus entre réalité des faits et discours publicitaire : 

L'association met par ailleurs en avant "de véritables écarts de facturation pour un même panier" et invite les consommateurs à faire preuve de vigilance et à faire jouer la concurrence, un conseil déjà donné l'an passé.

Elle interroge aussi l'avantage des "packages", ces offres groupées à un prix forfaitaire, en comparaison aux services bancaires payés "à la carte".

Attention aux frais peu visibles

L'association attire également l'attention des consommateurs sur ces "frais que nous ne regardons jamais mais qui peuvent s'avérer très élevés" et pour lesquels les différences d'un établissement à l'autre peuvent s'avérer coûteuses. Exemple: les frais liés à des incidents de la vie comme les frais de désolidarisation d'un compte joint (jusqu'à 105 €) ou les frais de succession (jusqu'à 510 € pour la métropole). CLCV rappelle qu'elle milite régulièrement pour que ces frais soient plafonnés.

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