Assises de l'Aveyron : le violeur incestueux de Millau condamné à 13 ans de prison

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  • L'homme a été reconnu coupable des viols incestueux par ascendant qui l'ont conduit en prison dès février 2019.
    L'homme a été reconnu coupable des viols incestueux par ascendant qui l'ont conduit en prison dès février 2019. Archives CPA
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Xavier Buisson

L'audience de mardi s'était refermée sur le réquisitoire de l'avocat général Salvador, demandant 13 ans de réclusion contre l'accusé. Ce mercredi matin et après la plaidoirie de l'avocat de la défense, la cour s'est retirée pour délibérer et a livré son verdict à peu avant midi.

"Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés. Je ne comprends pas les motivations de ma fille. Je vois qu'elle m'en veut mais je ne sais pas pourquoi. Ce dont elle m'accuse, ce n'est pas vrai. J'aimerais qu'elle sache que je l'aime". Comme le lui permet la procédure, l'accusé a pris la parole en dernier mercredi 2 février devant les assises de l'Aveyron, juste avant que la cour et les jurés ne se retirent pour délibérer.

Cela fait bientôt trois ans que cet homme est incarcéré à la maison d'arrêt de Rodez. Ce mercredi, 13 années de réclusion ont été prononcées à son encontre par la cour d'assises, réunie autour de cette affaire depuis lundi matin sous la présidence de Philippe Piquet. Ce sont des faits de "viols incestueux commis par un ascendant" qui étaient reprochés à l'accusé, et son avocat Laurent Balanger, pour sa première plaidoirie devant une cour d'assises, l'a annoncé d'emblée : "Il ne vous a pas échappé que mon client nie les faits. Je vais plaider l'acquittement". Au cours de sa prise de parole d'une petite vingtaine de minutes ce mercredi matin, l'avocat ruthénois a mis en avant plusieurs des doutes qui l'habitaient. Concernant les aveux pour commencer, recueillis en l'absence d'avocat et "sous la contrainte" comme lui expliquera l'accusé, qui réitérera cependant ses aveux devant le juge d'instruction. "Vous ne pouvez pas le condamner sur la base de ces aveux", a avancé son conseil.

Me Balanger s'est ensuite interrogé sur la défloration de la jeune fille, constatée lorsqu'elle avait 9 ans. "La défloration peut intervenir en dehors de la pénétration, en faisant une chute, en pratiquant le sport... Ce sont des questions que je me pose". Enfin, l'avocat de la défense a mis en avant plusieurs raisons qui pourraient expliquer d'éventuels mensonges de la jeune victime : le fait par exemple que son père lui parlait de son poids (ce qui peut être "plus que contrariant" pour une ado), les "violences psychologiques" exercées sur sa mère, "l'addiction à l'alcool" de son père... "Elle avait des raisons d'en vouloir" à l'accusé, affirmera Me Balanger, poursuivant : "Je plaide l'acquittement et, si vous deviez entrer en voie de condamnation, je sollicite la clémence".

Après deux heures de délibérations, les six jurés et la cour ont regagné la salle Andurand du tribunal de Rodez, dans un grand silence, pour annoncer leur décision. L'homme a été reconnu coupable des viols incestueux par ascendant qui l'ont conduit en prison dès février 2019, et la cour a prononcé à son encontre une peine de 13 ans de réclusion.

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