Maxime Le Forestier à Rodez ce jeudi soir : "Il y a toujours des maisons bleues"

Cette fois-ci, c'est la bonne. Vous serez à Rodez ce jeudi soir...

Oui,mais l'on a été jusqu'à quatre reports pour certaines dates. Mais cela veut dire que le public est patient. C'est vrai que c'est un peu compliqué dans les grandes salles, mais de mon côté, j'affectionne les salles moyennes.

Vous serez sur la scène de l'amphithéâtre, ce soir, notamment avec votre fils, Arthur. 

Oui,il y aura cinq musiciens. Mon fils, donc, et également Manu Galvin, avec qui il est à la guitare, Sébastien Quezadas comme percussionniste, Étienne Roumanet le bassiste, et Bruno Guglielmi (BG) au clavier et guitare.

Vous devez avoir un plaisir particulier à jouer et tourner avec votre fils avec qui vous avez également écrit votre dernier album

C'est assez beau la relation que l'on a. Alors, je ne lui ai pas appris à jouer de la guitare,c'est plutôt Manu Galvin, mais je sais qu'il est concerné, qu'il a son imaginaire... Un peu comme moi quand j'étais jeune. 

À propos de vous quand vous étiez jeune, existe-t-il toujours des Maisons bleues,  l'heure où parle beaucoup d'individualisme notamment ?

Oh, oui, je crois bien qu'il reste des lieux dans le monde où l'on a envie d'être heureux, oui il existe des Maisons bleues. Après, je n'ai plus l'âge d'être dans ces problématiques. Mais je pense qu'il y a  toujours des jeunes qui cherchent une autre façon de vivre. 

Puisqu'on parle de maison bleue, vous serez sur scène dans un mélange de chansons récentes et chansons connues ?

C'est difficile de faire sans. Le public ne vient pas pour se faire fouetter (rires). Mais les nouvelles, si je ne les joue pas personne ne les entendra. En fait, il y aune trentaine de chansons, avec une dizaine de nouvelles, une dizaine de connues  et une dizaine plus ou moins anciennes.

Quel regard portez-vous sur la chanson française aujourd'hui ?

Je trouve que la création ne s'est jamais aussi bien portée, mais la diffusion c'est autre chose. Les bonnes chansons existent, mais il faut aller les chercher. Les grands médias ne font pas de la culture. Mais cela n'empêche pas des artistes d'avoir leur public. On se retrouve un peu comme avant les années 60, où il fallait faire ses preuves sur scène. Sauf que là, c'est sur internet. 

Cela ne peut quand même se faire au détriment de la scène ?

La scène reste un moment unique. Mais voyez, Dorebus ou Alexis HK par exemple, ils ont leur public. Après, c'est vrai, il faut manger aussi. Mais enfin, vaut mieux avoir faim et faire quelque chose que l'on aime qu'être juste rassasié par ce que l'on a...

Un mot sur le confinement, comment s'est-il passé pour vous ?

J'ai écrit un livre, sur Georges Brassens. Mais je suis relativement confiné, sauf quand je suis en tournée ou en promo. L'écriture est un confinement en soi. J'étais dans une maison de campagne isolée, je pouvais sortir quand je voulais, je ne vais pas me plaindre. Je n'étais pas coincé dans un petit appartement...

À propos de sortir. Vous êtes en concert à Muret vendredi. Vous connaissez la région ?

Je connais toute la France depuis 50 ans que je fais des concerts. Mais je ne confonds pas tourisme et tournée. Je suis déjà venu à Rodez, mais je ne vous dirai pas où se trouve la boulangerie la plus proche (sourire).

Jeudi soir, Maxime Le Foresteir à l'amphithéâtre. Places de 39 à 45 euros. Renseignements ici

Retrouvez sur ce lien Maxime Le Forestier qui raconte la création de son dernier album, "Paraître ou ne pas être".