Certaines femmes ont encore le réflexe de protéger la "virilité' de leur partenaire... quitte à simuler un orgasme !

  • Selon une récente étude américaine, les femmes n'hésitent pas à enjoliver les performances sexuelles de leur partenaire masculin, dans un souci de préserver leur "virilité".
    Selon une récente étude américaine, les femmes n'hésitent pas à enjoliver les performances sexuelles de leur partenaire masculin, dans un souci de préserver leur "virilité". SOMKKU / Shutterstock
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Selon une récente étude américaine, les femmes n'hésitent pas à enjoliver les performances sexuelles de leur partenaire masculin, dans un souci de préserver leur "virilité". Certaines sont même prêtes à simuler des orgasmes, faisant ainsi passer leur plaisir au second plan.

Au lit, bon nombre d'hommes sont obnubilés par ce qu'ils perçoivent comme des "obligations de performances sexuelles". À tel point que leurs partenaires féminines se sentent parfois "obligées" de les complimenter, voire de simuler l'orgasme... et ce dans le seul but de ne pas froisser l'égo de ces messieurs.

"Que le coq imbécile et prétentieux perché dessus ne soit pas déçu", ironisait George Brassens dans sa chanson "Quatre-vingt-quinze fois sur cent", sortie en 1972. Cinquante ans plus tard, ce couplet corrosif à l'encontre des hommes semble encore d'actualité, selon une nouvelle étude.

Publiée dans Social Psychological and Personality Science, la recherche compile plusieurs enquêtes sur la manière dont les femmes cherchent à préserver le sentiment de virilité chez leur partenaire. Un sondage réalisé auprès de 283 femmes révèle notamment que plus ces dernières pensent que la virilité de leur partenaire est menacée, plus elles se sentent anxieuses et moins elles communiquent avec eux au sujet de leurs relations sexuelles.

Exemple édifiant : selon une autre enquête citée dans l'étude, les femmes qui gagnent plus d'argent que leur partenaire seraient deux fois plus susceptibles que les autres de simuler des orgasmes. Une réaction qui sous-tend l'idée (manifestement encore répandue) que le fait que l'homme gagne moins d'argent représente en soi une atteinte à sa virilité et que ce dernier ne peut pas en prime s'entendre dire qu'il est un mauvais amant.

"Les femmes donnent la priorité à ce qu'elles pensent être les besoins de leur partenaire plutôt qu'à leurs propres besoins et satisfaction sexuelle", souligne l'autrice principale de l'étude Jessica Jordan, chercheuse à l'université de Floride du Sud (États-Unis).

Une attitude que l'on peut assimiler à de la charge mentale. Ou plus précisément à la charge sexuelle, dont sont affublées les femmes. Soit le fait de "s'apprêter pour plaire, de s'inquiéter du désir d'autrui, de son plaisir ou encore de se renseigner pour une vie sexuelle digne de ce nom", expliquent les journalistes Caroline Michel et Clémentine Gallot, dans l'ouvrage "La charge sexuelle", publié en juin 2020 chez First Éditions.

De leur côté, les hommes sont négativement impactés par ce qu'on appelle la masculinité toxique. Un concept utilisé en psychologie pour désigner les injonctions sociétales qui pèsent sur les hommes. Notamment celle "d'être viril " ou encore, lorsqu'il s'agit de sexe, de ne pas être un "éjaculateur précoce".

Si la charge sexuelle et la masculinité toxique correspondent à deux phénomènes sociologiques bien distincts, ils ont toutefois en commun le fait de nuire aux deux genres auxquels ils se rapportent (les femmes dans le premier cas, les hommes dans le second). "Lorsque la société crée une norme de masculinité impossible à maintenir, personne n'y gagne", souligne justement Jessica Jordan.

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