Mélanie Thierry déborde d'amour pour un enfant placé dans "La Vraie Famille"

  • "La Vraie famille" avec Mélanie Thierry sort mercredi en salles.
    "La Vraie famille" avec Mélanie Thierry sort mercredi en salles. Copyright Cédric Sartore
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ETX Daily Up

(AFP) - "Par débordement d'amour, j'aurais pu faire les mêmes conneries": l'actrice Mélanie Thierry se jette à corps perdu dans un personnage de mère d'accueil dans "La Vraie Famille", en salles mercredi, inspiré de l'histoire du réalisateur.

Le film s'ouvre sur les vacances au camping d'une famille heureuse et pas comme les autres: avec son époux Driss (Lyes Salem), Anna (Mélanie Thierry) accueille, aux côtés de ses deux enfants, Simon un petit garçon placé par l'Aide sociale à l'enfance.

Simon a perdu sa mère, et son père Eddy a sombré dans la dépression, mais l'enfant s'épanouit dans cette famille aimante et accueillante, où Anna fait figure de phare.

Tout va basculer lorsqu'Eddy (Felix Moati) veut récupérer la garde de son fils: Anna comprend qu'elle va devoir couper les ponts avec le petit Simon, qu'elle avait fini par considérer comme son enfant.

"Dès les premières pages du scénario, j'ai aimé cette famille", raconte Mélanie Thierry à l'AFP. "Je n'ai eu aucun mal à m'identifier aux personnages, leur façon de parler, d'aborder les situations, dans son côté concret pragmatique, dans l'écoute avec les gosses, la douceur, mais aussi dans ses emportements", raconte cette mère de deux enfants.

Car dans le film, Anna, dépassée par ses émotions, prend le risque de tout gâcher: sa relation avec son mari, le bien-être de ses enfants, celui de Simon...

Un rôle que la comédienne a joué à l'instinct : "il y avait quelque chose qui se mettait en place chez moi, qui faisait que +ah putain, je la comprenais complètement+", poursuit Mélanie Thierry: "j'ai été émue et bouleversée car tu ne peux pas t'empêcher de faire un pas de côté, de te dire +qu'est ce que je ferais à sa place ?+".

- "Pas hors-sol" -

"Mélanie est très concentrée, elle a besoin de se sentir en accord avec ce qu'elle joue", confirme le réalisateur Fabien Gorgeart, qui avait d'autant plus d'attentes que le rôle est inspiré de sa mère, qui a accueilli un petit garçon à ses côtés pendant son enfance.

Taraudé par les questions de familles, celui qui navigue entre théâtre et cinéma et avait déjà réalisé "Diane a les épaules", une histoire de gestation pour autrui avec Clotilde Hesme, a été marqué dans son enfance par "E.T.", faisant immédiatement le parallèle entre l'enfant accueilli chez lui et le petit extraterrestre isolé des siens.

"Je trouvais ça très juste de ne pas prendre parti, qu'il s'agisse d'une famille aimante, que ce soit un film sur le débordement d'amour", se réjouit de son côté Mélanie Thierry. Ce rôle "fait partie de ceux qui vous marquent, qui laissent une empreinte", dit-elle.

Un peu, dans un tout autre genre, comme la Marguerite Duras de "La Douleur" (2018) qui lui avait valu une nomination aux César, ou Ariane, la chirurgienne en état de choc dans la série à succès "En Thérapie" sur le traumatisme post-attentats, deux de ses rôles récents.

Malgré de nombreuses nominations, et plus d'une trentaine de longs métrages avec les plus grands réalisateurs, d'André Téchiné à Terry Gilliam, "je ne suis pas une meuf hors-sol", insiste cette blonde aux traits délicats, qui a grandi à Sartrouville (Yvelines) et commencé à 13 ans comme mannequin dans des spots publicitaires.

Le fait que "La Vraie Famille" se déroule "dans la classe moyenne, banale et ordinaire rarement filmée au cinéma", l'a d'ailleurs séduite: "quand on raconte des vacances au camping ça me parle, ça pourrait tout à fait être mes souvenirs".

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