Les surveillants bloquent la prison de Rodez ce jeudi, la grève est reconductible

La colère gronde dans les prisons après un appel national des syndicats UFAP UNSa Justice, CGT Pénitentiaire et SPS. À Rodez, les personnels ont bloqué l'établissement dès 6h30 du matin et ont levé le mouvement sous les coups de 10h30, jeudi 17 février 2022.

"On ne va rien lâcher, le blocage peut sans doute reprendre demain", confie Estelle Augusto du syndicat UFAP UNSa Justice. 

La cause de cette colère : la présentation d'une réforme statuaire du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, lundi 14 février, qui aurait ensuite "quitté la table des négociations" face aux contestations des syndicats. "Il veut prolonger nos carrières, propose de faibles augmentations de salaire parfois de 4 euros brut par mois... Le ministre veut nous faire passer des vessies pour des lanternes", regrette Estelle Augusto.

Les revendications des syndicats

Avec cette réforme, les surveillants de prison devraient avoir 21 ans de carrière pour avoir un indice sommital pour partir à la retraite, soit 4 années de plus qu'aujourd'hui. 

Les augmentations prévues par la réforme d'Eric Dupond-Moretti varieraient selon les postes, et pourraient être de "4 euros brut par mois pour certains ou de 80 euros brut pour d'autres". Les syndicats réclament un indice sommital plus élevé et veulent bénéficier de la bonification d'ancienneté au même titre que les autres agents de la fonction publique de catégorie C.

"On ne lâchera rien"

Le mouvement a été suivi partout en France, de Paris à Lyon, à Metz, Strasbourg, Marseille ou encore Saint-Etienne.

Seul le syndicat FO sera prêt à signer pour la réforme du ministre de la Justice. "En ce qui nous concerne, on ne lâchera rien tant que nos revendications ne seront pas entendues", ne démord pas Estelle Augusto.

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