À la tête d’Upyaa ! Stéphane Borgeais réenchante l’univers de l’enfance

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  • Stéphane Borgeais : "Je suis arrivé dans ce monde par hasard. Je suis toujours là. J’étais pourtant prévenu".	@SB
    Stéphane Borgeais : "Je suis arrivé dans ce monde par hasard. Je suis toujours là. J’étais pourtant prévenu". @SB
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Aurélien Delbouis

Avant lui, ses grands-parents ont quitté le département pour le monde de la restauration parisienne. Aujourd’hui installé à Randonnai, dans l’Orne, Stéphane Borgeais s’invite chez vous pour les fêtes de fin d’année. Comment ? Le directeur d’Upyaa ! nous explique.

Plus jeune, il a longtemps embrassé le monde de la restauration. Comme ses grands-parents avant lui venus à la capitale pour poser les premiers jalons de la désormais célèbre bistronomie parisienne. "J’ai travaillé pendant 8 ans dans l’hôtellerie-restauration de luxe. À Paris d’abord, puis en Angleterre. Par opportunité, j’ai ensuite travaillé comme prestataire dans l’informatique pour ces mêmes établissements", rembobine Stéphane Borgeais.

Aujourd’hui pourtant, ni les claviers ni les zincs n’accaparent son quotidien. Directeur de la société Upyaa ! Stéphane Borgeais a retrouvé l’univers de l’enfance, des jeux. A Randonnai, petit village normand, Upyaa ! conçoit, développe et édite des jeux et jouets pour enfants.

"Un monde un peu à part", mais tellement prenant. "En arrivant dans ce monde-là, par pur hasard, on m’avait dit, vous verrez, vous aurait du mal à le quitter. Trente ans plus tard, je dois admettre que c’est vrai", valide l’intéressé, en plein préparatifs du Noël 2022. Non sans une certaine appréhension.

"On sème aujourd'hui en espérant une belle récolte"

Agréable, l’univers du jouet reste une science inexacte. "Il y a toujours beaucoup de stress à l’approche de la période des fêtes qui représente 70 % de notre chiffre d’affaires, souligne le directeur qui file volontiers la métaphore paysanne. C’est comme en agriculture. En semant, on ne sait jamais ce que l’on va récolter. On joue une année sur une saison. On sème aujourd’hui en espérant une belle récolte à la mi-décembre. En espérant que les produits que l’on développe performent bien. C’est le cas pour certains, pour d’autres un peu moins. À la fin, il faut que la moyenne soit "plus, plus !""

Avec quinze salariés pour un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros, la PME normande qui privilégie "à 60 %" le fabriqué en France "bosse à fond" sur son prochain catalogue. "Un peu comme dans la mode, il faut renifler l’air du temps, sentir les futures tendances. On réussit souvent. Parfois on échoue. Personne n’avait anticipé le raz-de-marée de la Reine des neiges. C’est embêtant quand on n’a pas les licences."

Sur la somme de projets qui passent entre ses mains, "seuls deux ou trois vont aboutir." Tel est le jeu des fabricants de jeux justement qui prévoient cette année sous le sapin, le retour en force des tyrannosaures rex, vélociraptor ou autres tricératops. "L’actualité cinématographique, la sortie du prochain opus de Jurassic World, va relancer la gamme. Les jeux ludo-scientifiques restent, eux aussi, une valeur sûre." Avec plus de 300 références au catalogue, Upyaa ! pourrait cette année encore s’inviter dans votre salon !

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