Rodez : les dépollueurs du 12 nettoient les squares
Une poignée de bénévoles ont ratissé, ce samedi, les jardins ruthénois à la recherche de déchets. En deux heures, ils ont ramassé plusieurs sacs de détritus et des kilos de mégots.
Chaussés de bottes ou de baskets, gantés et des poches à la main, une partie des membres du groupe Facebook, «les Dépollueurs 12», se sont attaqués, ce samedi après-midi, aux jardins et squares de Rodez. Quelques minutes après le top départ, Sophie Gres, la fondatrice du groupe, avait déjà rempli sa bouteille de mégots. Une bouteille en plastique qu'elle avait d'ailleurs ramassée sur la pelouse du jardin, derrière le tribunal.
En très peu de temps, le quatuor composé d'Alexandre, Anne, Nicolas et Sophie, les dépollueurs du jour, qui ont répondu à l'appel, ont rempli des poches noires ou jaunes, de masques, mouchoirs, capsules de bières, canettes....Les dépollueurs trouvent parfois des objets "exotiques". "La dernière fois que nous avons nettoyé par là, j'ai ramassé un couteau Laguiole. Je pense que la personne l'avait caché pour entrer au tribunal, mais n'est pas revenue le chercher", se souvient Anne. Cette Ruthénoise a rejoint le groupe par "curiosité et pour rencontrer du monde". Elle l'avait déjà pris l'habitude de ramasser les saletés sur son trajet, pour se rendre au travail. Mais elle a trouvé un plaisir à "travailler" en groupe, pour l'échange et les discussions.
Alexandre, lui, le fait par conviction. "Je donne de mon temps, je comprends qu'il ne faut pas forcer les gens. Mais quand ils nous voient ramasser ces déchets, certains posent des questions. C'est le moment de les sensibiliser", confie-t-il. Un peu plus loin, le groupe qui, tête baissée, continue de récolter les détritus, y compris sous les roues des véhicules, se dirige vers le square du quartier Combarel. Et là aussi, les mégots jonchent les plates-bandes du jardin. Interpellé, un groupe de jeunes fumant tranquillement, explique qu'il manque des poubelles à cigarettes (avec du sable) pour recueillir les mégots. Plus loin, trois dames, avec leurs chiens, pointent du doigt les fumeurs, oubliant que les chiens peuvent être à l'origine d'une pollution plus naturelle, envahissant les trottoirs de la ville.
Pour autant, les dépollueurs ne sont pas là pour faire la leçon aux personnes, mais pour inciter les personnes à garder leur quartier propre et prendre conscience.
Nicolas en sait quelque chose. Grand sportif, engagé à la Croix Rouge, il est hypersensibilisé à la pollution. "Quand je courais, je voyais la moindre salissure. Je les ramassais pendant ma course. C'est très cardio, comme exercice !", lance-t-il avec un sourire. À la fin de la collecte, les bénévoles du jour, se retrouvent autour d'un goûter, offert par Sophie Gres. Parfois, ce sont des cafetiers qui leur offrent une boisson, en signe d'un remerciement.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?