Damien Thuillier, du stade Paul-Lignon à Rodez au château Frontenac à Québec

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  • Un de ses fils sur les épaules, Damien Thuillier est heureux de mettre un coup de projecteur sur les deux emblèmes principaux de Québec :  le château Frontenac et la vieille ville, classée par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité. "Le château Frontenac, c’est un peu notre cathédrale Notre-Dame de Rodez !", s’amuse l’ancien footballeur ruthénois.
    Un de ses fils sur les épaules, Damien Thuillier est heureux de mettre un coup de projecteur sur les deux emblèmes principaux de Québec : le château Frontenac et la vieille ville, classée par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité. "Le château Frontenac, c’est un peu notre cathédrale Notre-Dame de Rodez !", s’amuse l’ancien footballeur ruthénois.
Publié le
Rui DOS SANTOS

Ancien joueur de football sous le maillot sang et or, à la fin des années 90, âgé de 43 ans, il a franchi l’Atlantique pour prendre ses quartiers au Canada où il est enseignant en éducation physique et à la santé, tout en étant entraîneur de basket et futsal en milieu scolaire.

Il est un fidèle supporter du Rodez Aveyron football. Mais, par écran interposé car il est à 6 000 kilomètres. Du coup, à l’heure du coup d’envoi de la Ligue 2, il sucre le café de son repas de midi. Ancien joueur sang et or, à la fin des années 90, Damien Thuillier est aujourd’hui installé à Québec, où il est enseignant en éducation physique et à la santé au primaire. "Je travaille dans une école de 300 élèves, au sud de la ville, où j’enseigne à des enfants de la grande section à la 6e, précise le jeune quadragénaire. Je m’implique également beaucoup dans le sport scolaire en tant qu’entraîneur de basket et de futsal".

Né le 9 avril 1979, d’une mère aveyronnaise, originaire de Rieupeyroux, et d’un père lot-et-garonnais, natif d’Agen, à Echirolles, en Isère, où ses parents avaient commencé leurs carrières professionnelles, Damien Thuillier est rentré en Aveyron, dès l’âge de 3 ans. Après l’école primaire à Castanet, "petit village du Ségala où il fait bon vivre", le collège à Rieupeyroux et le lycée à Rodez, c’est dans le chef-lieu aveyronnais qu’il a obtenu, en 2000, son Deug Staps, s’orientant vers l’enseignement de l’éducation physique et sportive. Ses études l’ont ensuite mené à Grenoble (licence), puis à Québec (Canada), où il a obtenu sa maîtrise dans le cadre du programme québécois d’échanges étudiants (BCI). à partir de là, il s’est spécialisé en psychomotricité, auprès des enfants âgés de 4 à 12 ans, dans les quartiers défavorisés de la ville, avant d’obtenir en 2007 son permis d’enseigner au Québec.

Si, quand il a franchi l’Atlantique, il a intégré l’équipe de soccer (nom donné au football en Amérique du Nord) de l’université Laval de Québec, où il a rencontré celle qui est devenue sa compagne (ancienne joueuse de soccer universitaire) et la maman de leurs trois enfants (Juliette, Antoine et Raphaël), il n’a pas oublié que "le ballon rond a été, évidemment, l’élément central de mon parcours sportif". Il développe : "Les personnes que j’ai croisées, tant sur le terrain qu’à l’extérieur, ont beaucoup influencé mes choix et ma façon de voir le football".

Il parle ainsi de Nicolas Trottier, son entraîneur chez les poussins à Rieupeyroux, de Francis Cabaniols, qu’il a connu quand il a rejoint l’équipe senior, à 17 ans, en division honneur à Onet-le-Château. Il a ensuite signé au Rodez Aveyron football : "Là aussi, de belles amitiés se sont créées et elles durent". Tandis que les "grands" sang et or de Frédéric Hantz jouaient en CFA, il a évolué avec la réserve entraînée par Jacques Verdier, avec de beaux derbies contre, par exemple, Réquista ou Sévérac-le-Château.

"Bercé par des accents typiques"

Sa vie est aujourd’hui "fortement influencée" par son attachement personnel au Québec et à l’Aveyron : "Je me suis certes installé au Québec mais l’Aveyron représente mes racines qui me sont chères. J’ai désormais passé presque autant de temps dans chacun de ces superbes coins". Il poursuit : "Pour le moment, je compte demeurer au Québec, où je me sens bien, mais je n’exclus pas de rentrer un jour au bercail. Peut-être lorsque mes enfants seront plus grands ou autonomes, ou lorsque mes parents auront un peu plus besoin de moi".

Damien Thuillier est "profondément attaché" aux deux cultures, "parfois si différentes mais tellement semblables à la fois". Il poursuit sur le sujet : "Je m’y sens bien car j’y retrouve cette douceur de vivre bercée par ces accents typiques, ces patrimoines uniques et par la beauté des paysages et des grands espaces". Avant d’ajouter, intarissable sur la question : "La générosité et la gentillesse des gens qui y vivent, les traditions, les terroirs sont autant de richesses communes".

Ses trois enfants sont nés à Québec et ont, tout comme lui, la double nationalité. Pour lui, "leur transmettre cet héritage aveyronnais a énormément de valeur". Damien Thuillier conclut, avec un grand sourire : "Je suis très fier aujourd’hui de pouvoir dire qu’ils connaissent aussi bien "Les gens du pays" de Gilles Vigneault que "Mon Aveyron" si bien chanté par leur arrière-grand-père paternel". Un beau jumelage !

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