Rodez. Le Ruthénois Grégory Lechat à Agen avec un bel appétit pour brûler les planches avec la flamme

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  • En parallèle de ses études au Théâtre du Jour, Grégory Lechat joue aussi au ContrePoint café-théâtre d’Agen.	@Sophie Ruiz
    En parallèle de ses études au Théâtre du Jour, Grégory Lechat joue aussi au ContrePoint café-théâtre d’Agen. @Sophie Ruiz
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Rui DOS SANTOS

Passionné depuis son enfance, après avoir été sensibilisé par sa mère, ce jeune de 21 ans vit pour le théâtre.

"Il est incontournable ! C’est un passeur (re)connu dans tout le sud de la France et peut-être même ailleurs... Il propulse, il est fidèle, d’une bienveillance extrême. Il m’a donné le virus du théâtre. Il a une place très importante dans mon parcours. Il a posé les bases et j’ai ensuite fondé plein de choses avec lui". Non, ce n’est pas un texte qu’il doit déclamer sur scène mais un hommage (très) personnel. Il est signé Grégory Lechat et il s’adresse à Olivier Royer.

Etudiant en deuxième année au Théâtre du Jour à Agen, école supérieure d’art dramatique, le jeune Ruthénois n’a pas oublié celui qui lui a mis le pied à l’étrier et qui l’a accompagné jusqu’à ce qu’il quitte le chef-lieu aveyronnais. Né certes à Pontoise (Val-d’Oise) en 2001, il est arrivé en Aveyron à l’âge de 6 ans, terre d’origine de sa mère. "L’arbre généalogique montre qu’elle est aveyronnaise depuis plusieurs générations, avec des traces du côté de Quins et de Naucelle", confirme-t-il. Ils se sont installés à Sainte-Radegonde. C’est sa mère qui l’a sensibilisé au spectacle vivant.

"J’ai plongé avec plaisir et gourmandise dans le théâtre, à la MJC d’Onet-le-Château avec Olivier Royer", se réjouit Grégory Lechat. Multipliant les cours, il a également découvert la MJC de Rodez et mené des projets avec la maison de retraite ruthénoise Jean XXIII. Visiblement touché par une forme de frénésie, il a fait partie de la première promotion de la classe théâtre-art dramatique du Conservatoire à rayonnement départemental, passant, tour à tour, entre les mains de Georges Besombes, Katarina Stalder et enfin Filipo de Dominicis.

De ses années lycée, il garde aussi le souvenir d’avoir été un des fondateurs du collectif Théâtrajeunes à la MJC d’Onet-le-Château, dont l’objectif était de "créer des spectacles de A à Z en totale autonomie". Le premier bébé avait été l’adaptation au théâtre du livre d’Amélie Nothomb intitulé "Acide sulfurique". Il se souvient, pas peu fier : "Nous avions été dépassés par le succès populaire avec quinze représentations, dont un final en beauté à Paris, à deux pas des Champs-Elysées". Lycéen à Foch dans une série littéraire, "au sein d’une classe avec une âme artistique (des écrivains, des dessinateurs...)", le bac en poche, il avoue avoir été "un peu perdu" : "Le secteur culturel et artistique était très vaste et je ne savais pas quelle voie emprunter". Il a alors opté pour une année de césure avec un service civique à la MJC de Rodez. "J’ai découvert l’envers du décor avec, notamment, le festival Novado", souligne-t-il.

"La passion étant plus forte que tout", il a passé plusieurs concours et a choisi le Théâtre de Jour à Agen, école supérieure d’art dramatique qu’il a intégrée en septembre 2020 et qui va durer trois ans. "C’est une pédagogie unique en France avec des cours très variés, se réjouit Grégory Lechat. J’apprécie énormément cette polyvalence. On découvre ainsi le mime et le cinéma, mais aussi... le karaté et l’acrobatie !". Il découvre même les chants ibériques proposés par Anouk Sebert, une... Aveyronnaise qui a fait ses classes auprès d’Olivier Royer. Le monde est (très) petit !

"Créer une compagnie itinérante"

La panoplie est complétée avec l’apprentissage du rôle de metteur en scène, de la régie, des décors, mais aussi de la comptabilité ou encore le droit du travail. En parallèle, le jeune Aveyronnais a "saisi une opportunité" par le biais d’une connaissance. Avec sa soif de jouer, de découvrir, il a pris part à deux spectacles en deux mois au ContrePoint café-théâtre d’Agen. "Je dis "oui" et je me lance !", s’amuse-t-il. Il sera ainsi sur scène samedi 26 mars, à 16 heures, pour présenter "Vadrouille", une pièce de Caroline Queruel. Grégory Lechat a envie de "bouffer du théâtre H24".

Passionné d’art vivant et de clowns, son futur rêvé est de "monter une compagnie itinérante, avec un chapiteau, qui se déplacerait en convoi, de ville en ville, mais qui proposerait du théâtre à la place du cirque". En attendant, il a gardé "un lien très fort" avec le département où il a grandi. "Agen, c’est le lieu de mes études, de la recherche, de la création. L’Aveyron, c’est la famille, les vacances mais aussi où je me suis construit, détaille Grégory Lechat, avec une certaine émotion dans la voix. Je reviendrai pour démarrer des choses. Mon attachement est lié au fait que j’ai vécu là des expériences fortes. C’est ce qui explique mon attirance pour y revenir...".

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