Faut-il craindre une importante sécheresse cet été en France ?

  • La sécheresse de ce début de printemps est déjà bien présente dans un certain nombre de régions françaises
    La sécheresse de ce début de printemps est déjà bien présente dans un certain nombre de régions françaises Repro CPA
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

De nombreux indicateurs en ce début de printemps, font présager une sécheresse pour les mois à venir. 

Des nappes phréatiques moins bien rechargées

Le premier de ces éléments est une situation globale qui, à cette heure, est d’ores et déjà moins favorable que les années précédentes, notamment du point de vue des nappes phréatiques.

Le 11 mars dernier, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) indiquait ainsi dans son rapport mensuel que, fin février, « la situation des nappes phréatiques (était) peu satisfaisante ».

? État des nappes d’eau souterraine au 1er mars 2022
La situation des nappes phréatiques à fin février est peu satisfaisante du fait d'un manque de pluviométrie depuis janvier.

Retrouvez le bulletin détaillé :
➡️ https://t.co/j0zjgjHzgR#eau #environnement #EauxSouterraines pic.twitter.com/d01CBYCp9M

— BRGM (@BRGM_fr) March 11, 2022

Et en effet, selon le décompte de La Chaîne Météo , 63 % des nappes phréatiques étaient encore déficitaires début mars 2022.

« Ce constat s’explique par une recharge 2021-2022 pour l’instant limitée, qui a engendré une dégradation de la situation durant le mois de février », précisait dans son communiqué le BRGM. Le ministère de la Transition écologique parle, lui, d’une « recharge des nappes d’eau souterraine durant l’hiver […] courte et relativement modeste ». Autrement dit, il n’a pas assez plu ces derniers mois pour que les nappes phréatiques se regonflent d’eau et atteignent un niveau rassurant.

Une carte incluse dans le dernier bulletin hydrologique de Météo France et présentant le rapport à la normale du cumul des précipitations efficaces entre septembre 2021 et février 2022, est à ce titre éclairante. Elle révèle en effet que le déficit en la matière est important sur une très grande partie du pays.

Capture d'écran Météo France.
Capture d'écran Météo France.

Des cours d’eau moins fournis et des sols déjà secs

Ce manque de précipitations ne se fait pas ressentir que dans les profondeurs. Sur Twitter, Guillaume Séchet, journaliste spécialisé dans les questions météorologiques, indiquait ainsi lundi 21 mars que « 80 % des cours d’eau français affichaient des débits inférieurs à la normale », fin février.

? En février 2022, 80% des cours d'eau français affichaient des débits inférieurs à la normale et le manque de pluie de ce mois de mars n'arrange rien. Notre article sur la menace de #sécheresse en France. ➡️ https://t.co/ahKshpaU0N pic.twitter.com/tgDHZk65Rp

— Guillaume Séchet (@Meteovilles) March 21, 2022

Et les sols sont eux-aussi déjà relativement secs dans certaines régions, ou en passe de l’être de manière précoce. C’est particulièrement le cas en Alsace, dans « le nord-est, le sud-est ainsi que le centre-ouest », indique Météo Villes.

Des prochains mois qui s’annoncent chauds et secs

Si la situation de ce début de printemps n’est en soi pas favorable, ce qui inquiète surtout les spécialistes c’est que les prochains mois ne devraient pas permettre une amélioration de la situation.

Fin février, Météo France indiquait ainsi que, pour mars, avril et mai, « le scénario ’plus sec que la normale’ est privilégié sur l’Europe du Sud, et en particulier la France » et qu’il devrait aussi faire plus chaud qu’à l’accoutumée.

Certes, il ne s’agit encore que de prévisions. Mais tout le monde s’accorde à dire que ces signaux suffisent à appeler à la vigilance.

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