Des pesticides à risques dans les fruits et légumes, révèle une analyse de UFC-Que Choisir

  • Les pommes seraient les plus contaminées, selon l’étude.
    Les pommes seraient les plus contaminées, selon l’étude. J.-M. Mart
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Centre Presse Aveyron

On les retrouve dans la moitié des aliments d’origine végétale testés dans l’agriculture intensive, alerte l'union fédérale des consommateurs Que Choisir.

Le constat dressé jeudi par l’UFC Que Choisir est édifiant : un peu plus de la moitié des aliments d’origine végétale testés (51 %) dans l’agriculture intensive portent « au moins une substance potentiellement dangereuse ». C’est-à-dire qu’ils sont « contaminés par des pesticides suspectés d’être cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou l’ADN ou perturbateurs endocriniens », annonce l’association de consommateurs en détaillant des données qui jettent une lumière crue sur le contenu de nos assiettes. « Nous avons étudié les résultats des analyses de résidus de pesticides effectuées par les autorités françaises, en 2019, sur plus de 14 000 produits » vendus en France, explique Que Choisir.

Et pas moins de 150 substances cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens ont été trouvées dans les pesticides. Avec, par exemple, « dans plus d’un quart des pomélos analysés (27,4 %), du pyriproxyfène, fortement suspecté d’être un perturbateur endocrinien et d’avoir contribué à des malformations de la tête et du cerveau observées au Brésil ».

Les aliments les plus contaminés seraient les pommes, dans 80 % des échantillons, on y détecterait particulièrement du fludioxonil, un fongicide suspecté d’être un perturbateur endocrinien, dans 48 % des échantillons.
En deuxième position, on retrouverait la quasi-totalité des cerises étudiées. Elles seraient notamment contaminées en phosmet, un insecticide suspecté par l’Autorité européenne de sécurité des aliments d’être toxique pour la fonction reproductrice. Ces dérives sont expliquées « par de nombreuses failles dans la réglementation européenne, censée nous protéger », selon l’association de consommateurs, qui voit bien par contre une alternative : consommer bio.
Les aliments issus de l’agriculture biologique sont « beaucoup moins contaminés, notamment en raison de l’interdiction des pesticides de synthèse pour ce mode de production », montre la même étude. Mais ils restent bien plus chers pour les consommateurs.




 

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