Rodez. Les enjeux de la présidentielle en Aveyron : "Il ne suffit pas d’obliger les médecins à venir s’installer en campagne"

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  • Didier De Labrusse est l’ancien président de l’ordre des médecins.
    Didier De Labrusse est l’ancien président de l’ordre des médecins. Repro CPA
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Philippe Henry

Dans le cadre de la campagne présidentielle, Centre Presse donne la parole aux Aveyronnais pour qu'ils détaillent leurs attentes sur le sujet de la santé. Pour le docteur De Labrusse, ancien président de l'ordre, le problème doit être pris dans son ensemble.

Pour Didier De Labrusse, praticien généraliste et ancien président du conseil de l’ordre des médecins, la crise sanitaire "a été un révélateur des fragilités qui minaient déjà le système de santé. Il est trop facile de dire que c’est à cause de la pandémie que les personnels de santé sont aujourd’hui à bout. Le problème ne date pas d’hier."

Pour répondre aux difficultés que connaissent les départements ruraux, " il ne suffit pas d’obliger les médecins à venir s’installer en campagne ", souligne Didier De Labrusse. "C’est voir le problème par le petit bout de la lorgnette. Et certains hommes politiques, à l’échelle nationale, ont une vision complètement dépassée du problème, poursuit l’ancien président du conseil de l’ordre des médecins. Heureusement, localement en particulier, les différents acteurs de ces questions ont su trouver des réponses et aujourd’hui cela fonctionne plutôt bien. Ce n’est plus un médecin seul qui vient s’installer, mais toute sa famille, avec des enfants. Il faut penser à tout cela lorsque l’on pense à une politique d’attractivité."

Par ailleurs, Didier De Labrusse souhaiterait que les candidats à cette élection présidentielle évoquent " plus le sujet de la santé dans leurs programmes. Ce sont des questions qui sont aujourd’hui totalement absentes des débats et qui méritent pourtant que l’on s’y intéresse."

Revoir la politique du quatrième âge

" Je plaide également pour une véritable politique du quatrième âge, pour que l’on prenne en charge bien mieux les personnes âgées. On doit améliorer l’attractivité des métiers liés au grand âge", rajoute-t-il.

Plus généralement, "alors qu’actuellement on oppose deux systèmes, celui de la médecine de ville et de l’hôpital, le prochain président devrait travaille à rapprocher ces modèles". "En Aveyron, et en particulier durant la pandémie, nous nous sommes aperçus que si les deux médecines pouvaient bien fonctionner ensemble, les résultats étaient plus satisfaisants et pouvaient servir d’exemple", conclut Didier De Labrusse.

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