À Rodez, quatre techniques et quatre figures croisées à la galerie Bshop

La galerie Bshop reprend ses quartiers de printemps, avec une nouvelle exposition, à partir de ce soir, au vernissage. Elle rassemblera quatre artistes. Il s'agit de Michel Julliard, de Magalie Ferrières-Julliard, Laure Gaudebert et de Carlène Valprémit. 

Michel Julliard est bien connu en Aveyron, où il a exposé à plusieurs reprises. Il  inscrit des figures et  des symboles dans un univers pictural proche de la culture populaire et de la BD. Comme l’a dit le poète Cédric Demangeot, l’œuvre de Michel Julliard est « étonnante et généreuse. Elle peut aussi bien faire penser aux tapisseries hallucinées des indiens Huichols qu’à l’expressionnisme africain ou océanien ».  Il est vrai que les tapisseries de Michel Julliard rappellent aussi l’expressionnisme africain ou océanien, voire le surréalisme ou l'art primitif. Dans ses œuvres, on trouve aussi  le bestiaire le plus surprenant qui côtoie des corps, des lettres, des paires d’yeux qui se démultiplient ou se multiplient. 

L'artiste aveyronnais sera exposé à côté de  Magalie Ferrières-Julliard. Elle utilise la broderie comme "une résistance et une force face à une technologie trop rapide et manquant de mémoire", souligne Jean-Michel Cosson, l'hôte  rue Béteille. Cette résistance s‘exprime aussi par la puissance des couleurs et un graphisme commun à la broderie, à son travail sur papier et récemment sur les os avec l’idée d’une lenteur assumée pour faire échec à ce monde d’impatience obligatoire ! 

La troisième artiste exposée est Laure Gaudebert. Son œuvre est principalement modelée en terre. Elle est ensuite cuite  à haute température. C’est une sculpture narrative qui donne la part belle à la figuration humaine. Elle crée des scènes de la vie quotidienne. "La rencontre avec l’autre dans son humanité est au centre de mes interrogations et de ma création. Je travaille le corps, la justesse des attitudes, le mouvement. Depuis deux ans, je travaille avec d’autres matériaux : cartons, papiers, coton… vers une recherche plus abstraite et plus spontanée de la figuration humaine", confie l'artiste. 

Quant à Carlène Valprémit, elle réalise des sculptures en grès. "Ce sont essentiellement des bustes et des nus, produits de tête. Mes dessins sont faits à l’encre de Chine avec des plumes fines et épaisses, ils traitent, ainsi que mes gravures, des sujets qui occupent ma pensée", souligne l'artiste.