Présidentielle 2022 vue de l'Aveyron : les réactions des représentants départementaux

Bruno Leleu (Rassemblement national)

Je ne vais pas vous dire que l’on n’est pas déçu, mais je retiens que l’on est sur un score historique pour notre mouvement par rapport à 2017. Nous sommes le premier parti d’opposition, et l’on se projette vers les législatives avec confiance.On voit bien que l’appel de Jean-Luc Mélenchon, « Jamais Marine Le Pen », n’a pas fonctionné.
Encore une fois, je le redis, les élections n’appartiennent à personne. Nous avons d’ailleurs des raisons d’être satisfaits en Aveyron.Nous sommes premiers à Viviez, tout un symbole. C’est de bon augure pour les législatives. Nous sommes une véritable force de proposition.

En Aveyron, nous sommes bien préparés. Pour ce qui me concerne, je serai candidat sur la deuxième circonscription après avoir hésité à m’engager sur la première.D’ici quelques jours, nous présenterons tous nos candidats. Rien ne nous est interdit, tous les espoirs sont encore permis.On voit bien qu’il y a un vote des campagnes et un vote des villes Mais là, nous allons prendre quelques jours de repos.
C’est une nouvelle défaite pour Marine Le Pen, il y a des conclusions à tirer ?
Pour ce qui est de Marine Le Pen, elle tirera ses conclusions, mais ce qu’il s’est passé reste positif. Le mouvement continue, et va continuer à avancer.Ce n’est pas un groupe de rock avec des groupies. On continue notre combat.

Arnaud Viala (Les Républicains)

Je suis soulagé de voir que malgré les mécontentements qui se sont fait entendre, le choix n’a pas été fait d’une rupture avec la tradition républicaine. Mais l’on ne peut passer sous silence les nombreux motifs d’insatisfactions des Français. Nous sommes dans un pays en proie à beaucoup de fractures et la pente qui est celle du Rassemblement national inquiète.
J’attends désormais de voir les premiers propos du président de la République quant à l’évolution des rapports de force, avec le souhait que cela aille dans le sens du rassemblement et de la sérénité. L’Assemblée nationale doit rester un lieu d’expression nuancé. Et je souhaite que la voix de notre département soit entendue et soit portée par des députés qui reflètent les valeurs qui sont les nôtres. 

Guilhem Serieys (La France Insoumise)

Emmanuel Macron est le président de la République qui a été le plus mal élu de la Ve République, avec seulement un tiers du suffrage des électeurs inscrits. Beaucoup d’électeurs sont allés voter pour battre Le Pen, et non pour soutenir le programme proposé par Emmanuel Macron. Le troisième tour, les élections législatives, sera décisif. En Aveyron, j’appelle tous ceux qui le souhaitent, écologistes, communistes et les socialistes qui le veulent, à nous rejoindre. Nous allons présenter des candidats dans les trois circonscriptions du département. Très clairement, nous allons travailler à une stratégie commune.

Bertrand Cavalerie (Parti socialiste)

Il est clair que ce vote est avant tout motivé par un rejet de l’extrême droite. Maintenant, nous devons nous tourner vers les législatives. Car, en France comme dans notre département, ce vote reflète une fracture sociale, territoriale. Maintenant, il va falloir arrêter d’être la gauche la plus bête du monde pour s’entendre sur le prochain scrutin à venir. Au niveau national, Olivier Faure a appelé toutes les forces de gauche à s’unir pour les législatives. Il faudra ensuite affiner cette stratégie localement, en fonction des résultats, des tendances lourdes qui peuvent émerger par endroits.

Léon Thébault (Europe écologie Les Verts)

C’est avant tout un soulagement, car on a évité le pire. On a fait ce qu’il fallait pour le front républicain. Mais ce n’est ni un quitus, ni un soutien au projet d’Emmanuel Macron. Le troisième tour va nous permettre d’avancer et de fixer nos positions. Quant à ce qu’il a avancé concernant l’écologie, ce ne sont que des promesses de campagne. Il faut rappeler qu’il a été condamné à deux reprises pour inaction climatique.Cela se saurait s’il était écologiste.