A Decazeville, les pèlerins de retour sur le chemin de Saint-Jacques

L’arrivée du printemps annonce également le retour des randonneurs sur le mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, appelé aussi GR 65. L’un des tout premiers pèlerins que nous avons croisé venait de la Sarthe, à la mi-mars. Début avril, les hôtesses du bureau de l’office de tourisme de Decazeville ont accueilli Jean-Pierre, parti depuis Cluny dans la Saône-et-Loire, avec déjà 500 km au compteur. Jean-Pierre est en totale autonomie grâce à sa fidèle charrette (photo ci-contre), lui permettant de transporter une trentaine de kilos, Jean-Pierre a poursuivi sa route vers Saint-Jacques-de-Compostelle car il fait le trajet en entier !

Généralement, les randonneurs arpentent cet itinéraire par étapes, chaque année ils en font "un bout", durant une à deux semaines par exemple. Outre la petite charrette de Jean-Pierre, on voit de plus en plus de marcheurs avec des ânes, une mode qui se confirme au fil des ans.

Jusqu’à présent, on décompte une majorité de Français, issus des différents départements de l’Hexagone, preuve que le GR 65 demeure très populaire. Les étrangers commencent à pointer le bout de leur nez, essentiellement des pèlerins du nord de l’Europe (Hollandais et Belges). Mais gageons qu’au fil des mois les hôtesses vont dénombrer diverses nationalités, parfois fort lointaines.

Retombées économiques

Au gré des enquêtes, plusieurs satisfactions reviennent dans la bouche des randonneurs, concernant notre région : beauté des paysages vallonnés, verdure, contré paisible favorisant la contemplation, gentillesse des gens, étape agréable. Une partie des pèlerins revient d’ailleurs dans le Bassin et la vallée du Lot en séjour touristique lors d’un prochain été afin de mieux apprécier le secteur.

Bien souvent, on minimise l’apport économique de GR 65. Mais les marcheurs font travailler de nombreux commerces au cours de leur passage ainsi que les hébergeant (gîtes, chambres d’hôtes, campings, hôtels…). Et puis quand les touristes pédestres disent qu’ils ont apprécié telle ou telle région, il s’agit là du bouche-à-oreille, une publicité gratuite et efficace.