Rignac. Latifa Ibn Ziaten invite à "ouvrir son cœur pour mieux vivre ensemble"

  • La réception de Latifa s’est déroulée pendant que les scolairesvisionnaient le documentaire.
    La réception de Latifa s’est déroulée pendant que les scolairesvisionnaient le documentaire.
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CORRESPONDANT

De report en report, l’association Rencontres citoyennes a finalement réussi son pari qui était d’accueillir Latifa Ibn Ziaten. Pari réussi pour l’association mais aussi pari réussi pour un village de 2 100 habitants qui s’était mobilisé notamment avec la construction d’une tribune par les employés communaux pour recevoir une telle personnalité. Le maire Jean-Marc Calvet ne s’y est pas trompé. Présent le soir à la conférence-débat, il a présidé le matin la réception de la venue de Latifa et des 600 scolaires qui, avec leurs responsables d’établissements et leurs enseignants avaient répondu à l’invitation.

À l’espace André-Jarlan, après la diffusion d’un documentaire d’une quarantaine de minutes présentant son action menée depuis 10 ans à travers l’association IMAD pour la Jeunesse et la Paix, Latifa s’est adressé le matin aux scolaires et le soir aux quelque 300 personnes présentes. Parmi elles, la conseillère générale Graziella Pierini. Son but ? Favoriser le vivre ensemble, promouvoir les valeurs de la République et de la laïcité, sensibiliser aux processus de radicalisation, inciter au dialogue interreligieux.

Toujours debout !

Face aux scolaires, elle a eu la force de presque justifier le geste de Mohammed Merah : "Je pardonne l’homme abandonné par ses parents mais je ne pardonne pas le geste… L’Islam l’a préparé à mourir en martyr". Et de lancer un appel vibrant aux parents : "C’est à vous d’apprendre à vos enfants d’où ils viennent, qui ils sont". A-t-elle de la haine ? "Non, j’ai de la colère envers la maman de Merah pour ce qu’elle a fait de ses enfants". Son intervention l’a conduit à rendre hommage à son fils qui a refusé de se mettre à genoux face à sa mort imminente : "Je fais mes interventions debout car mon fils est mort debout".

Autant le matin que le soir, Latifa a répondu aux nombreuses questions d’une voix douce, apaisée, sans haine, soulevant à chaque réponse des applaudissements nourris. Et toujours debout !

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