Rignac. Deux anciens hôtels rayés du décor

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  • La pelle mécanique attaquesans relâche les pans de mur.
    La pelle mécanique attaquesans relâche les pans de mur.
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CORRESPONDANT

Hôtel Delon, c’est fini ! Hôtel Marre, c’est presque fini ! Et dire que c’était les deux seuls hôtels du village. C’est avec une certaine nostalgie que les Rignacoises, les Rignacois et les habitués du village voient ces deux bâtiments tomber sous les coups de butoir de la pelle mécanique qui avec ses grandes mâchoires avale les pans de mur, les toitures, les cloisons. Avec une précision diabolique, elle trie la ferraille, les gravats, les pierres, les bois, les métaux, les fils électriques. Tous ces déchets sont évacués au jour le jour.

Les anciens ne manquent d’évoquer toutes les festivités qui se sont déroulées dans ces deux établissements et notamment les fameux banquets des associations, une appellation qui a disparu bien avant que ne disparaissent ces restaurants. Un peu moins de nostalgie chez les plus jeunes qui n’ont pas connu ces festivités et qui se projettent vers des choses plus modernes : "Il faut vivre avec son temps" peut-on entendre. "N’empêche, rétorquent les anciens, "vous vous servirez de l’histoire que l’on a écrite".

Et puis, il y a ceux qui sont mécontents car leur quotidien est perturbé. Ces travaux ont contraint les responsables à instituer une circulation alternée au début de l’avenue du Ségala : certains râlent. D’autres, c’est la poussière qui les dérange et souhaiteraient que les murs soient mouillés avant que la pelle mécanique ne les attaque.

D’accord, mais comment les mouiller si ce n’est avec une lance d’incendie. Les pompiers ont sûrement mieux à faire et quelle serait l’efficacité de cette démarche ? Et en plus avec cette période de sécheresse annoncée, consommer de l’eau pour une démolition ne serait pas bienvenue.

À la fin de la semaine, la place sera vide et la résidence seniors qui est annoncée pourra prendre corps. La page s’était déjà tournée, elle va se refermer définitivement.

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