Gaz, essence, électricité : pourquoi la crise de l'énergie risque de durer

  • Les prix à la pompe n’ont sans doute pas fini de s’envoler.
    Les prix à la pompe n’ont sans doute pas fini de s’envoler.
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Centre Presse Aveyron

Guerre en Ukraine, embargo contre la Russie, reprise de la demande en Chine, sécheresse : des facteurs qui favorisent l’envolée des prix.

Depuis maintenant des mois, le système énergétique européen subit de fortes tensions traduites sur les tarifs. État des lieux et perspectives.

Gaz : fermeture du robinet russe

Les livraisons de gaz russe par gazoduc ont fortement baissé pour certains pays, dont la France, qui possède toutefois l’avantage de diversifier ses importations bien plus que d’autres pays (comme l’Allemagne). « Bien qu’en augmentation, les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) sont aujourd’hui encore trop limitées pour compenser ces baisses. Le niveau d’alerte sur les stocks de gaz au niveau européen est dès lors élevé et des mesures de rationnement sont mises en place dans certains pays », soulignent les fournisseurs d’énergie.

Essence : tous les voyants au rouge

Alors que le prix des carburants a allègrement dépassé les 2 euros à la pompe, la hausse n’est sans doute pas terminée. En effet, aux États-Unis comme en Europe, nous entrons dans la période de l’année où les déplacements automobiles sont les plus importants, car les gens partent en vacances. En Chine, l’assouplissement des confinements drastiques imposés à certaines villes va aussi entraîner un retour à la normale des déplacements, et donc une augmentation de la demande pétrolière… synonyme de hausse des prix.

Électricité touchée par la sécheresse

La sécheresse ne favorise pas la production d’électricité. Une grande partie du parc nucléaire français nécessite en effet l’eau des rivières pour être refroidi. Par conséquent, un niveau des cours d’eau trop bas, comme cela a été le cas début juin, peut mettre en péril ces activités. Au 24 mai, 27 des 56 réacteurs nucléaires français étaient à l’arrêt, selon EDF. Une situation sans précédent, qui s’explique par des fermetures planifiées mais également par un problème imprévu de corrosion.
D’après le ministère de la Transition écologique, cité début juin par franceinfo, il n’y a pas de risque de pénurie avec 90 jours de stock stratégique. Selon certains experts, des pénuries ponctuelles sont cependant possibles, notamment au cours de l’hiver prochain.

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