Tout savoir sur BA.5, nouveau variant d’Omicron en passe d'être majoritaire en France

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    Tout savoir sur BA.5, nouveau variant d’Omicron 
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Centre Presse Aveyron

Elle a démarré il y une quinzaine de jours et ne cesse de prendre de l’ampleur, au point que le port du masque est à nouveau recommandé dans les transports. La 7e vague du Covid-19 est bel et bien là, portée en grande partie par un sous-variant d’Omicron nommé BA.5.
 

BA.4, et surtout B4.5 : ces deux sous-variants d’Omicron repérés en Afrique du Sud au début de l’année se sont propagés en Europe ces dernières semaines et ont progressivement remplacé le sous-variant BA.2, jusque-là majoritaire en France. Majoritaire mais discret, au point de presque se faire oublier.

Mais il faut se rendre à l’évidence : avec 124 724 nouveaux cas confirmés au 29 juin, soit une augmentation de 560% en une semaine, il convient désormais de parler de 7e vague de Covid. Une nouvelle vague portée en grande partie par BA.5, donc : selon les dernières données de Santé publique France, il représente plus 41% des nouvelles détections.

Comment se manifeste-t-il ? Et surtout, comment se fait-il qu’il se propage aussi rapidement, alors que la couverture vaccinale en population générale s’établit à près de 80% (primo-vaccination complète) ?

Symptômes

Dans son Analyse de risque sur les variants émergents du SARS-CoV-2 en date du 15 juin, Santé publique France relaie les principaux symptômes d’environ 300 patients contaminés en France, principalement par BA.5. "Les signes cliniques les plus fréquents étaient asthénie/fatigue (75,7%), toux (58,3%), fièvre (58,3%), céphalées (52,1%) et écoulement nasal (50,7%)", indique l’Agence. Par rapport à BA.1, la version initiale d’Omicron, "la probabilité de présenter anosmie et agueusie, mais aussi nausées, vomissements et diarrhée était plus élevée". La durée médiane de ces symptômes était d’environ une semaine.

Plus contagieux ?

Pour Santé publique France comme pour le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), BA.5 n’est pas l’unique facteur de cette reprise épidémique. "La diminution de l’adhésion aux mesures barrières, l’augmentation du nombre de contacts et la diminution de la protection conférée par la vaccination ou une précédente infection ont un impact majeur sur les dynamiques épidémiques". L’échappement immunitaire est en effet une caractéristique d’Omicron et de tous ses sous-variants. Il est donc tout à fait possible d’être une nouvelle fois infecté, malgré un schéma vaccinal complet et un rappel, voire une première infection.

Et la suite ?

Impossible de prévoir l’ampleur de cette 7e vague. Les nouvelles hospitalisations concernent surtout les personnes de plus de 80 ans. Les plus de 60 ans, eux, sont incités à recevoir leur 2e rappel vaccinal (seuls deux tiers en ont à ce jour bénéficié), soit une 4e dose. A ce stade, le port du masque est simplement recommandé par la ministre de la Santé. Cependant, les données en provenance d’Afrique du Sud et du Portugal, où BA.5 était largement dominant il y a encore quelques semaines, incitent Santé publique France à l’optimisme : "l’impact modéré et limité dans le temps des vagues épidémiques associées à BA.4 et BA.5 en Afrique du Sud et au Portugal est rassurant quant aux conséquences que pourrait avoir BA.5 en France". Et de poursuivre : "selon le dernier rapport épidémiologique de l’ECDC, rien n’indique actuellement un quelconque changement de gravité pour des cas infectés par BA.4 ou BA.5 par rapport aux autres sous-lignages d’Omicron".

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