Le Bas Ségala. Artisanat d'art en Aveyron : Anaïs Verdier, illustratrice de rêves

"Dessine-moi un mouton" disait le petit Prince de Saint-Exupéry. C’est ce que fait, en qualité d’illustratrice, Anaïs Verdier, dans son atelier de La Bastide-L’Evêque. Des images colorées où elle sublime la nature, les animaux et l’enfance avec ses personnages aux yeux fermés. "Je veux donner du rêve, vivre une émotion pour apporter de la sérénité", dit Anaïs Verdier qui s’est jetée dans le grand bain des aquarelles et des tubes d’acrylique juste avant le Covid-19. "J’étais directrice d’un centre de loisirs où je créais des histoires par thématique. L’idée a germé de me lancer dans un métier artistique, c’était le moment ou jamais."

Le moment est arrivé. Cet été. Déterminant avec la réalisation d’un projet coopératif qui a reçu un vrai engouement avec vingt-quatre auteurs retenus sur plus de deux cents participants âgés de 6 à 81 ans (!) pour illustrer ces images. "J’ai reçu des écrits d’auteurs étrangers mais tous les écrits sont en langue francophone", précise Anaïs Verdier. Ce projet lui permettrait de publier dans la foulée ces deux-trois ouvrages.

En attendant, elle propose des cartes, des affiches, des marque-pages, et même des jeux en bois (puzzle, memory) où son imagination sublime le rêve et l’enfance. L’apaisement coloré. La beauté. Comme ce garçon avec les moutons en perspective vu du ciel. Anaïs veut dépeindre la joie qui pétille, la douceur dans la neige… " Créer une autre réalité pour que ce monde soit plus joli", résume-t-elle. Un monde imaginaire où l’entraide fraternelle est bien réelle, pour rejoindre ses convictions. Anaïs peut se voir dans le miroir. Comme Alice au pays des merveilles.

Un pays merveilleux qu’elle s’apprête à faire découvrir et à partager à l’automne lors du marché des pays de l’Aveyron à Paris. " Cela s’est fait tout seul. La Chambre de métiers avait reporté les inscriptions, j’ai pu m’inscrire la veille de la clôture et j’ai été retenue", raconte Anaïs Verdier. De bon augure. Un signe du destin plein d’espérance à l’image de ces personnages aux yeux fermés mais au cœur grand ouvert. Voilà de quoi faire encore écho au petit Prince de Saint-Exupéry qui " ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible aux yeux".