Aveyron : à Najac, la fouace vaut bien une fête

Il est des traditions qui savent perdurer, grâce souvent, à de petits groupes de passionnés et amoureux de leur territoire.
Pour aussi singulière qu’elle puisse paraître, la (longue) aventure de coutumes en Najacois et tradition de la fouace (lire Copanatrofa) s’inscrit dans cette droite ligne. Créée au moment du lancement du son et lumière qui embrasait la forteresse en fin d’été, cette entité présidée Jérôme Pégourié, entouré de sa garde rapprochée Mireille Demouch, vice-présidente et Raymond Lacoste trésorier, n’a de cesse de porter le plus haut possible le flambeau de la promenade de la fouace, incontournable des festivités de la Saint-Barthélemy.
Pour le président, la complémentarité de la promenade de cette fouace pantagruélique, le dimanche après-midi de la fête (ce sera le 21 août autour de 15 heures), comme de la retraite aux flambeaux (ce même jour autour de 21 heures) joue de complémentarité avec les fêtes chères au comité présidé par Alain Saby.

Unique en France

« Notre objectif, appuie Mireille Demouch, est bien de protéger la promenade de la fouace qui depuis le milieu du XIXe siècle est quelque chose d’unique tant au niveau régional que national. » Un marqueur Najacois dans la lignée originelle de processions religieuses débordant petit à petit vers quelque chose de plus… paillard.
Les premières balades ce type furent impulsées par le quartier bas avant que le quartier haut ne rejoignent l’initiative. Cela représente un important travail pour les quelques bénévoles.
Outre le fait de commander et de financer les belles fouaces à la maison Delmur, le samedi après-midi celles-ci sont décorées, avant d’être hissées sur des chars le dimanche conduits par de solides Najacois (Joël Tournier, Thierry Miquel et Jacques Gauchy). Elles chemineront au rythme des bandas les Croquenottes et Too Toota. Avant que dans la nuit du dimanche l’escapade ne s’achève en chantant « Angèle ». Et le lundi vers 17 heures, place à la dégustation du gâteau de tous les désirs…