Qui est le colonel Frédéric Brachet, nouveau patron des gendarmes aveyronnais ?

Il est à lui seul un cours de géographie : Pas-de-Calais, Savoie, Outre-mer, Polynésie, Afrique, Jordanie… Pérégrinations professionnelles conjuguées avec un goût prononcé de la découverte et un appétit marqué pour l’exploration de nouveaux terrains de missions. Le colonel Frédéric Brachet, moitié Corse et Basque du côté de sa mère, moitié Périgourdin chez son père, Parisien de jeunesse, ne saurait faire mentir son besoin de voyage et voulait inscrire l’Occitanie à son tableau de chasse, déjà bien garni pour un officier supérieur de 46 ans.

Affecté en Aveyron, il retire déjà « un réel plaisir » à y évoluer, après un mois de prise de fonctions. Pensez donc : cet amoureux du terrain arrivé ici le 2 août, file sans ranger ses valises à Mostuéjouls superviser l’action de la gendarmerie dans l’un des plus grands feux que le département ait connu.

Aux côtés des populations

Une entrée en matière qui signe la capacité d’engagement du nouveau commandant de groupement qui salue d’emblée celle des gendarmes aveyronnais impliqués dans leurs missions « dans ce département peu confronté à de telles crises ». Il voue vite de l’ « admiration » aux 500 personnels qui naviguent sous ses ordres mais aussi « de la confiance en regard de leur vraie imbrication locale ».

« Notre ADN, c’est le contact », aime-t-il à répéter, très attaché au lien social que se doit de conduire la gendarmerie « dont le rôle ne s’arrête pas aux interventions d’urgence, mais doit se prolonger par le suivi des situations auxquelles sont confrontés les Aveyronnais ». Il attache beaucoup d’importance à la Maison de protection des familles, mise en œuvre en Aveyron, pilote en la matière, par son prédécesseur Yann Fagard. En partenariat avec l’ensemble des services sociaux, la gendarmerie s’emploie ainsi « à trouver des solutions aux problèmes que peuvent découvrir les femmes et les hommes du groupement dans les milieux familiaux où ils interviennent ».

"Intransigeance et pédagogie"

Le contact, le terrain, indissociables ingrédients aux yeux du colonel Brachet, pour réussir en Aveyron le sens profond de l’actions de la gendarmerie. Laquelle se décline pour l’heure en une double priorité : « Travailler à la sécurité publique, assurer dans ce département une “normalité heureuse” et veiller à la sécurité routière qui nécessitera un effort lourd de notre part, sans tracasseries inutiles si la sécurité des usagers n’est pas engagée. Il faut savoir combiner l’intransigeance et la pédagogie ». Une ligne de conduite qui guide le nouveau patron des gendarmes, plus que jamais à pied d'œuvre.