Millau. Sud-Aveyron : une plongée dans un voyage vers le passé au temps de la guerre de Cent Ans

  • Jean Lévy écrit en ce moment le troisième opus.
    Jean Lévy écrit en ce moment le troisième opus.
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Midi Libre

L’écrivain Jean Lévy a publié un roman dans lequel le lecteur découvre le Sud-Aveyron.
 

L’auteur sud-aveyronnais Jean Lévy a livré son dernier roman historique, "Le fantôme de la place Maje". Deuxième tome d’un premier roman qui se déroulait à Millau durant la guerre de Cent Ans, la suite de cette trilogie se déplace jusque dans le Rouergue.

Si l’histoire narrée par l’écrivain est fictive, tous les éléments de contexte, de lieu, d’histoire et même certains personnages historiques sont, quant à eux, réels. L’auteur définit cet emmêlement entre fiction et réalité comme tel : "La fiction habille de chair le squelette de l’histoire."

À travers une intrigue bien ficelée au suspense haletant, l’écrivain emmène le lecteur dans un voyage dans le temps en Aveyron. Grâce à un long travail de documentation dans les archives et ouvrages historiques de la région, on redécouvre au fil des pages des coins du sud du Rouergue, le Larzac, ou encore le Rougier au temps du Moyen-Âge. La place Maje, par exemple, correspond à l’actuelle place du marché, à Millau, la place Maréchal-Foch.

"L’ouvrage dont je me suis le plus inspiré a été écrit par l’abbé Joseph Rouquette au XIXe siècle, "Le Rouergue sous les Anglais". L’abbé a réussi à rassembler énormément de renseignements sur la vie des habitants du Rouergue dans les huit années où la région est passée sous domination anglaise. C’était une époque très dure, les Aveyronnais comme les autres souffraient de famines, d’épidémies mortelles comme la peste noire, et devaient payer sans arrêt des impôts bien au-dessus de leurs moyens, analyse Jean Lévy. J’essaye de retranscrire au mieux cette vie très dure, mais le roman reste optimiste."

La particularité de ces livres, peu importe l’époque, tous les héros du Millavois sont des héroïnes. Joana, dans le premier tome, et Carlota dans le deuxième, sont toutes deux des guerrières, symboles d’une force de féminité armée dans une époque où le sort des femmes était rarement plaisant. L’auteur y aborde aussi l’homosexualité féminine, vue sous l’angle d’une jeune femme au XIVe siècle.

Tout au long du récit, il choisit d’utiliser un lexique qui réfère à l’ancien français et à la langue d’oc, qui replonge encore un peu plus le lecteur au Moyen-Âge. Passionnée par cette époque et l’histoire en général depuis son enfance, Jean Levy a été bercé par la littérature de Walter Scott et de Conan Doyle. Professeur de lettres à la retraite, il s’est naturellement dirigé vers l’écriture de romans historiques. Ce deuxième volet a été publié aux éditions Arondelle, la propre maison d’édition de Jean Lévy. Un troisième opus est déjà en cours d’écriture, où les personnages du tome 1 et du tome 2 se réunissent.

Roman de 384 pages (18 €).
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