Rodez : les parents d'élèves de l'école Cardaillac ne décolèrent pas

Jeudi 15 septembre, à 17 h 30, la rencontre entre les représentants de la direction académique et les parents d'élèves de l'école Cardaillac de Rodez promet d'être tendue. La colère de ces derniers ne s'apaise pas, après l'annonce inattendue, vendredi, de la suppression d'un poste. 

Ce mardi matin, les parents étaient réunis devant l'école, pendant que les enfants couraient un peu partout dans la cour. À leurs côtés, le maire de Rodez Christian Teyssèdre, rejoint quelque temps plus tard par les élus de Rodez citoyen Marion Berardi et Eléonore Echene.  "Ce n’est pas un bon signe de l'Education nationale qui est envoyé là", soupire Christian Teyssèdre. "C'est la seule école où l'on a un tel problème. Partout les effectifs par classe sont à 20 élèves environ, ici c'est 25..." Un courrier a été envoyé à la Dasen, Claudine Lajus, afin qu'elle revoie sa position. Qui plus est au regard des importants investissements réalisés par la ville. Et ce, même si le secrétaire de l'académie, malgré la stabilité des effectifs dans cette école de Cardaillac, avait évoqué la possibilité de suppression d'un poste.     

Mais c'est aussi sur la forme que la décision de la direction académique ne passe pas. Une décision qui tombe neuf jours après la rentrée scolaire et que les enfants ont apprise lundi 12 septembre au matin. "Il y a eu des pleurs, ce n’est pas bien", peste une maman. "Ce sont des enfants pas des chiffres", gronde une autre reprenant un des slogans qui a fleuri sur les grilles de l'école.

"Franchement, ils auraient pu laisser cette école tranquille. D'autant qu'il y aura deux départs à la retraite avec un changement de direction à la fin de l'année" explique Christrian Teyssèdre, qui connaît particulièrement bien cet établissement où il a été scolarisé ainsi que ses enfants. "Mais on va se battre pour récupérer le poste". Avec un grand rassemblement prévu jeudi à 17 h 30, donc, à la direction académique.

En attendant, l'école doit se réorganiser, "refaire une rentrée" comme dit un parent, et le maître franchement arrivé le 1er septembre à l'école Cardaillac a donc refait son cartable, pour retourner... dans l'établissement qu'il a quitté en juin dernier. Pas sûr que les enfants comprennent toute l'histoire du premier coup.