Quand le sport en salle devient (aussi) une partie de plaisir

  • Les salles de sport jouent de plus en plus la carte du bien-être et des loisirs pour attirer de nouveaux adhérents.
    Les salles de sport jouent de plus en plus la carte du bien-être et des loisirs pour attirer de nouveaux adhérents. skynesher / Getty Images
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ETX Daily Up

(AFP) - Conseils de nutritionnistes ou d'ostéopathes, massages, spa, restaurant, voire barbier ou cinéma: les salles de sport jouent de plus en plus la carte du bien-être et des loisirs pour attirer de nouveaux adhérents et retrouver du souffle après le Covid.

"Le sport aujourd'hui est un satellite de l'économie du bien-être, dans laquelle vous avez la nutrition, les spas, la cosmétique bio, etc. Et notre enjeu c'est d'être un vrai écosystème avec comme point d'entrée la salle de sport", résume à l'AFP David Amiouni, directeur général du réseau KeepCool, dont les principaux actionnaires ont mis la main cet été sur leur concurrent Neoness, l'ensemble totalisant 300 salles en France.

Au-delà des traditionnels bancs de musculation et cours de boxe, KeepCool propose déjà des produits de nutrition sportive et vient de lancer une nouvelle application mobile pensée "comme un Netflix du fitness", avec des "centaines de vidéos triées par coach et par catégorie" ainsi que des conseils nutritionnels. "L'offre diététique va encore s'enrichir l'année prochaine", promet le dirigeant.

Hammam, sauna, soins du corps... 26% des quelque 6.000 salles de sport, de fitness ou studios de yoga en activité dans en France disposaient en 2021 d'un "espace bien-être", selon une étude réalisée par la fédération regroupant les entreprises des activités physiques de loisirs, Active-FNEAPL, qui ne détaille pas le poids de ces activités annexes dans le chiffre d'affaires global.

"Depuis plusieurs années, les salles de sport essaient de se diversifier, avec des saunas, des salles de massage, des activités douces, de la relaxation, plus de +coaching+ personnalisé, pour mettre les Français en mouvement. Le Covid et les confinements ont rendu obligatoire cette diversification, ou en tout cas l'interrogation sur cette diversification", résume Thierry Doll, président de la fédération.

Il indique que de nombreux clubs de sport proposent déjà "des +corners+ avec des produits de nutrition", mais aussi des déclinaisons originales d'activités sportives, "comme cette salle à Rouen qui organise du +footing culturel+ pour visiter en courant les monuments historiques".

- "Recommandé par des kinés" -

Dans le réseau L'Orange Bleue, 9 salles (sur près de 400) développent le concept "Mon coach Wellness" comprenant un trio coach sportif, ostéopathe et diététicien-nutritionniste.

"Ils établissent un premier bilan en analysant par exemple la posture ou les appuis de la personne, puis donnent des conseils sur les habitudes alimentaires et proposent un programme personnalisé ainsi qu'une séance de coaching individuel. Des bilans sportifs sont refaits tous les quatre mois", explique Florent Gillet, animateur du réseau Mon Coach Wellness.

"L'ostéo, c'est un réel plus, nous sommes recommandés par des médecins et des kinés", met-il en avant, soulignant que "ce qui fait aussi la différence avec d'autres salles, c'est notre espace bien-être avec sauna, hammam et +cryobain+, une baignoire à 8 degrés pour améliorer la récupération".

Une poignée de clubs de fitness, très haut de gamme, sont même pensés comme des lieux de vie à part entière, à l'instar des trois salles parisiennes détenues par Ken Group (Ken Club, Klay et Blanche) qui proposent restaurant, bar à jus, piscine, spa, exposition d'oeuvres d'art ou encore services de barbier et soins du corps.

Au club de Blanche, niché dans un hôtel particulier luxueusement restauré, "vous pouvez rester toute la journée: petit-déjeuner, cours de sport, déjeuner professionnel, plongeon dans la piscine et enfin film en avant-première", énumère Thomas Heisser, porte-parole du groupe.

"Notre coeur de métier est le sport mais pas que, et ici c'est un cocon, un prolongement de chez vous", résume-t-il. Il faut actuellement patienter plusieurs mois sur liste d'attente pour accéder à la salle, dont l'abonnement à 2.200 euros l'année est limité à 2.500 membres.

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