Espalion. Les cépages modestes mis à l’honneur

Les variétés de raisins autochtones sont autant des patrimoines historiques que des ressources pour l’avenir de la vigne. Elles peuvent être des réponses pour les enjeux qui lui sont posés par les maladies ou les changements climatiques, mais aussi par les goûts nouveaux des consommateurs.

Ces onzièmes rencontres ont réuni près de 130 participants. Vignerons, sommeliers, cavistes, amateurs, chercheurs (par exemple de l’Institut national de la recherche agronomique et du Muséum d’Histoire Naturelle) ont pu animer et écouter tables-rondes et conférences sur les cépages rares.

Des débats riches

Les conférences-débats ont porté sur des thèmes variés. Pour Marc-André Selosse (Muséum d’Histoire Naturelle de Paris) "Le raisin est aussi un fruit". La table ronde animée par Anne Déplaude avec Jean-Michel Boursiquot a éclairé le public sur "les porte-greffes, cépages, terroirs" et les liens qu’ils peuvent avoir. Considéré comme le plus grand spécialiste actuel en ampélographie l’intervention de ce même Jean-Michel Boursiquot sur le remarquable ouvrage "Les Raisins de Redouté" restera un grand moment de ces rencontres. Tout comme les présentations des cépages modestes de Bordeaux par Jean-Baptiste Duquesne ou ceux du domaine de Gravezon dans la haute vallée de l’Orb par André Deyrieux. Plusieurs domaines comme celui du Mas Molla à Callonges en Catalogne, le domaine Ampelhus à Lunel-Viel ou de Pierrick Mousset à Entraygues-le-Fel ont aussi eu l’honneur d’une présentation intéressante.

De nombreuses dégustations ont bien sûr ponctué ces journées, avec des vins aussi variés que ceux du Mas Molla à Callonges en Catalogne ou ceux du domaine Mousset d’Entraygues-le-Fel. La librairie Pont Virgule d’Espalion était présente avec les ouvrages des intervenants.

La gastronomie à l’honneur

Comme le bon vin doit s’accompagner de bons plats, cette année les organisateurs avaient décidé de proposer un dîner de gala aux accents aveyronnais. Pour les vins pas de soucis, il y avait dans la salle suffisamment de producteurs variés pour assurer des accords parfaits avec la pièce de viande (du moment) préparé par la famille Viala du Bélvédère. Tout comme avec les fromages du Buron de la Treille et les desserts proposés par les jeunes restaurateurs ruthénois Émilie et Thomas. Ce repas a fait une belle promotion de la gastronomie du Nord-Aveyron.

En marge de ces Rencontres des cépages modestes l’assemblée générale a renouvelé le conseil d’administration. Des rencontres qui sont donc parties pour au moins une nouvelle décennie et que les organisateurs n’envisagent pas passer ailleurs qu’à Saint-Côme-d’Olt.