Décès du cycliste Henry Anglade : un passage victorieux en Aveyron en 1959 sur le Tour de France

  • Henry Anglade lors du Tour de France 1960.
    Henry Anglade lors du Tour de France 1960. Harry Pot / Anefo - Harry Pot / Anefo
Publié le , mis à jour

L'ancien double champion de France de cyclisme Henry Anglade est décédé jeudi soir à l'âge de 89 ans. Deuxième du Tour de France 1959, il a remporté une étape individuelle, le 8 juillet de cette même année, entre Albi et Aurillac, passant par l'Aveyron et notamment Rodez. La seule de sa carrière.

Henry Anglade n'est plus. L'Équipe a annoncé ce jour la disparition d'une figure forte de l'histoire du cyclisme français, à l'âge de 89 ans. S'il n'a jamais remporté de titres internationaux majeurs dans sa carrière, si ce n’est un critérium du Dauphiné, il a notamment fait vibrer le public tricolore en 1959 et 1960, lorsqu'il gagnait dans un premier temps la 13e étape du Tour de France, puis l'année suivante portait le maillot jaune sur cette même épreuve pendant deux jours.

Au cours de sa carrière, il a également porté la tunique tricolore de champion de France, lors des saisons 1959 et 1965.

8 juillet 1959 : départ en échappée payant à Rodez

Le plus beau fait d'arme d'Henry Anglade sur la Grande boucle remonte au 8 juillet 1959, jour lors duquel ce dernier a levé les bras pour la première, et unique, fois sur la ligne à Aurillac lors d'une étape individuelle du Tour (il l'a refait en 1963, lors d'un contre-la-montre par équipes).

Ce jour-là, 219 kilomètres, dont près de 100 dans le département de l'Aveyron, attendaient le peloton, et ses stars Federico Bahamontes, Jacques Anquetil, ou encore... Henry Anglade. Après un début d'étape où les échappées ont eu du mal à se former, les coureurs ont profité du passage en Aveyron pour changer de braquet. À l'entrée de Carcenac-Peyroles, ancienne commune du département, sept hommes, à savoir Darrigade, Privat, Busto, Dotto, Mahé, Robinson et Adriaensens, ont réussi à prendre 1'05'' sur le peloton. Une avance qui a augmenté à La Primaube, au kilomètre 70, à 2'55''. Une marge suffisante pour que ce groupe puisse espérer jouer la gagne.

Mais c'était sans compter sur Anquetil, Bahamontes, Anglade, Falaschi, Bergaud et Schellenberg. Les hommes forts du général, accompagnés par certains autres coureurs moins en vue, ont décidé d'attendre le passage à Rodez, quelques kilomètres plus tard, pour porter leur attaque et partir en contre. Ils sont parvenus à opérer la jonction sur la côte de Polissal (5 kilomètres entre 8 et 10%).

Une fois le département de l'Aveyron quitté, Anglade a longtemps dû résister à celui qui allait remporter cette année-là le Tour, à savoir l'Espagnol Federico Bahamontes, et au Français Jacques Anquetil, vainqueur de cinq Grandes Boucles durant sa carrière. Après une lutte acharnée qui s'est terminée au sprint à Aurillac, Anglade a terminé premier devant, dans l'ordre, Anquetil et Bahamontes, remportant ainsi la plus belle étape de sa carrière. 

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