Si vous voulez connaître le type d’attachement de votre moitié, écoutez sa chanson préférée

  • Il n’est pas facile de déterminer son propre style d’attachement, et encore moins celui de son/sa partenaire.
    Il n’est pas facile de déterminer son propre style d’attachement, et encore moins celui de son/sa partenaire. martin-dm / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Qu’on soit en couple ou célibataire, il peut être intéressant de s’interroger sur son propre style d'attachement pour mieux se connaître et ainsi faire les bons choix sentimentaux. Une nouvelle étude suggère d’analyser les paroles de notre chanson préférée pour entreprendre cette démarche.


Nos comportements amoureux pourraient être définis par notre façon de s’attacher, ou non, aux autres. Notre style d’attachement prend sa source dans l’enfance, en fonction de la relation que nous avons nouée avec nos parents. Mais il s’applique également aux relations sentimentales et amicales que nous nouons à l’âge adulte. Il a été théorisé pour la première fois par le psychologue anglais John Bowlby dans les années 50. Selon lui, il existerait quatre styles d’attachement différents : sécurisant, évitant, anxieux et désorganisé.

Il n’est toutefois pas facile de déterminer son propre style d’attachement, et encore moins celui de son/sa partenaire. Ravin Alaei et ses collègues de l’université de Toronto affirment que les paroles de notre morceau fétiche donnent des indices sur notre façon d’aimer, ou justement de ne pas aimer certaines personnes. Pour arriver à cette conclusion, ils ont demandé à 502 personnes de lister 7 à 15 chansons anglophones sur les relations amoureuses qu’ils affectionnent tout particulièrement. Près de la moitié des participants de l’étude étaient des femmes dont la moyenne d’âge était 34 ans.

Les chercheurs leur ont demandé de répondre à des questionnaires sur leurs traits de personnalité et leur style d’attachement. De leur côté, ils ont procédé à ce qu’ils ont appelé le "lyric coding" ("codage des paroles", en français). En d’autres termes, ils ont analysé la trame de chaque chanson mentionnée par les participants de l’étude pour déterminer si elle faisait allusion à un attachement sécurisant, évitant, anxieux ou désorganisé. Ils les ont ensuite comparés aux traits de personnalité et aux styles d’attachement des répondants.

Des chansons d'amour de plus en plus "évitantes"

Les scientifiques ont constaté que les personnes qui vivent un attachement évitant apprécient les chansons qui décrivent des relations superficielles. Et pour cause, les "évitants" manifestent souvent une peur de l’engagement et de l’intimité. Ils se sentent en sécurité lorsqu’ils sont seuls, ce qui les pousse à défendre farouchement leur indépendance et leur liberté. À l’inverse, les individus au style d’attachement anxieux ont du mal à rester seuls. Ils vivent généralement au travers d’une relation, ce qui explique pourquoi ils tombent facilement dans la dépendance affective. Ravin Alaei et ses collègues ont découvert que ces personnes n’ont pas tendance à écouter des chansons faisant allusion à ce type d’attachement. Elles privilégient, au contraire, les morceaux "dont les récits correspondent à ce que l'on peut considérer comme des thèmes valorisants et expressifs sur les relations [sentimentales]", comme ils l’écrivent dans une étude parue dans la revue Personal Relationships.

Les chercheurs ont également constaté que les chansons les plus populaires entre 1946 et 2015 sont devenues de plus en plus "évitantes" au fil des années. "Les paroles des 823 chansons les plus populaires de la culture occidentale entre 1946 et 2015 reflétaient les tendances sociétales d'un désengagement social croissant (c'est-à-dire qu'elles faisaient de plus en plus allusion à des thématiques liées au style d’attachement évitant), ce qui suggère que les paroles des chansons ont également une signification psychologique au niveau socioculturel", affirment-ils. À noter toutefois que la méthodologie de cette étude comporte quelques limites, notamment en ce qui concerne la liste de chansons de chaque participant. Il est possible que ces derniers aient mentionné les morceaux dont ils se souvenaient au moment de l’étude, et non pas ceux qu’ils aiment tout particulièrement. Malgré cela, les chercheurs estiment avoir trouvé des preuves suffisantes que les personnes présentant certains types d’attachement gravitent autour de tubes qui leur parlent.

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