Pour le Marmot Romain Vidal : "L’Aubrac est un concentré de l’Aveyron"

Abonnés
  • Né dans la capitale, originaire de Saint-Geniez-d’Olt, Romain Vidal (à droite), patron du Sully, vient de recevoir la "coupe du meilleur pot", remise par l’Académie Rabelais. Il a été félicité par Clément Beaune, le ministre des Transports. Né dans la capitale, originaire de Saint-Geniez-d’Olt, Romain Vidal (à droite), patron du Sully, vient de recevoir la "coupe du meilleur pot", remise par l’Académie Rabelais. Il a été félicité par Clément Beaune, le ministre des Transports.
    Né dans la capitale, originaire de Saint-Geniez-d’Olt, Romain Vidal (à droite), patron du Sully, vient de recevoir la "coupe du meilleur pot", remise par l’Académie Rabelais. Il a été félicité par Clément Beaune, le ministre des Transports. L'Aveyronnais
Publié le
Propos recueillis par Rui Dos Santos

Quatrième génération de la famille Vidal, Romain est à la tête du restaurant Le Sully, situé boulevard Henri IV, à Paris, dans le 4e arrondissement. S’il est né dans capitale, en 1982, ses parents sont des enfants de Saint-Geniez-d’Olt. Le jeune quadragénaire, père de deux enfants, une fille de 9 ans et un garçon de 7 ans, garde d’ailleurs un lien très fort avec la cité des Marmots. Il essaie de rentrer au pays trois semaines par an, dont deux durant l’été. Avec un plaisir non dissimulé...

Un lieu emblématique

Il y en a tellement mais impossible de ne pas choisir le plateau de l’Aubrac. Avec ses paysages, ses étendues sauvages, ses vaches, sa gastronomie, ses odeurs... C’est un concentré de l’Aveyron ! Cette destination fait incontournablement partie de notre pèlerinage à l’occasion de nos séjours au pays. C’est important pour nous mais aussi pour nos enfants. On essaie de leur inculquer ça. Et ils sont très complices avec leurs cousins, les enfants de mon frère, qui sont âgés de 13 et 7 ans.

Un souvenir fort

Sans hésitation, la piscine de la Roseraie à Saint-Geniez. C’était un grand complexe (deux piscines, un terrain de beach volley, un flipper, un trampoline...) appartenant à l’Hôtel de la Poste, mais qui était ouvert au public. C’est là que j’ai appris à nager. C’est là aussi où on se retrouvait, aussi bien les locaux que les touristes, les enfants comme les adultes. C’était la magie de l’unité, ainsi qu’un lieu pour la détente. Et, plus grands, avant de partir, on décidait de l’heure de l’apéritif et où on le partageait.

Un rituel, une habitude, quand vous êtes en Aveyron

Ce n’est pas très original au vu de ma première réponse, mais il y a deux choses auxquelles on ne déroge pas : une balade sur l’Aubrac, un repas dans un buron.

La carte postale idéale

J’opte pour une carte postale avec plusieurs photos de Saint-Geniez : le Pont Vieux avec la rive droite et le clocher de l’église, la place des Platanes et les cloîtres. C’est un village typique, magnifique.

Un personnage marquant

J’ai un faible pour Pierre Soulages. Il est mondialement connu et la puissance de ses œuvres a fait le tour du monde. J’aime l’art, la peinture en particulier, que j’ai pratiquée. Depuis cinq-six ans, chaque année, nous venons à Rodez en famille pour visiter le musée. Nous complétons la journée par un restaurant ruthénois et, pour faire plaisir aux enfants, un bowling ou une séance cinéma au CGR. Ma femme a la fibre architecturale et elle est déjà sous le charme du bâtiment, qui est splendide. Avant même de découvrir les expositions, le plaisir est là.

Un plat et/ou un vin pour lequel vous craquez

Une saucisse-aligot, dégustée l’été sur les marchés nocturnes de Saint-Geniez-d’Olt ou alors au Bowling du Rouergue à Onet-le-Château. C’est un plat qui me réconforte. Pour l’accompagner, pas un vin mais une bière de l’Aubrac, servie par Sébastien Blaquière. C’est l’apothéose !

Une fête de village

La fête de la Rive droite à Saint-Geniez-d’Olt évidemment. Elle a lieu depuis bientôt un siècle, animant les quartiers de part et d’autre du Pont Vieux, le premier week-end d’août (l’édition 2023 est fixée samedi 5 et dimanche 6). Elle a certes évolué avec les années mais une chose ne change pas : elle est synonyme de retrouvailles. Des Marmots d’origine ou bien d’adoption, qui vivent à New York, Paris ou encore Montpellier. C’est une date qui est cochée en lettres capitales sur tous les agendas.

Un coup de cœur

Un couteau laguiole bien sûr. J’ai été membre de l’Académie. Il représente la tradition, le design, l’utilité, et je suis admiratif de toutes les évolutions qu’il a connues. Il est, à la fois, ancestral, historique, mais aussi moderne.

Une conviction

Cette phrase est parfois galvaudée mais, pour moi, elle garde tout son sens : "Aveyronnais un jour, aveyronnais toujours !". Il existe une identité forte, je la revendique, avec fierté. Je dis souvent que je suis parisien avec un cœur aveyronnais. D’autant qu’il y a un lien fort avec mon métier : le sens de l’hospitalité, de la gastronomie, des recettes copiées à travers la planète, des produits emblématiques...

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?