Accident mortel après un refus d'obtempérer : vitesse, réactions, enquêtes, ce que l'on sait ce lundi

Un accident impliquant une voiture et un scooter a coûté la vie au duo qui se trouvait sur le deux-roues, à Limoges, samedi 5 août 2023. Les deux jeunes hommes venaient de fuir un contrôle de police et ont trouvé la mort après avoir grillé un feu rouge. 

À bord d'un scooter volé ?

Les premières investigations ont livré leurs enseignements. Selon nos confrères de France Bleu Limousin, les policiers de la Bac (Brigade anticriminalité) de Limoges ont voulu contrôler un scooter T-Max, à l'arrêt à un feu rouge, samedi soir. Le véhicule avait de fortes ressemblances avec un engin qui avait été déclaré volé 24 heures plus tôt. 

Plus de 90 km/h

Les deux hommes à bord du scooter partent alors à toute vitesse. Le conducteur est âgé de 17 ans. Le passager a, lui, 23 ans. Selon le parquet de Limoges, le véhicule roule à très vive allure, "la vitesse est estimée à plus de 100 km/h". L'équipage de la Bac met fin à la course-poursuite, face à la conduite très dangereuse du deux-roues pris en chasse.

Les policiers finiront par retrouver le véhicule, accidenté. Il a percuté une voiture après avoir grillé un feu rouge. Selon les premières constatations rapportées par nos confrères, le scooter roulait à 90 km/h au moment où la collision s'est produite. Grièvement blessés, les deux occupants du scooter sont décédés au CHU de Limoges dans la nuit. 

Deux enquêtes ouvertes

Le scooter n'était plus assuré, et l'un des deux occupants à bord du deux-roues avait, sur lui, de la résine de cannabis. Ce même parquet de Limoges a ouvert deux enquêtes, dimanche 6 août 2023. La première pour "refus d'obtempérer aggravé", la seconde pour "homicide involontaire". Plusieurs témoins ont indiqué que le véhicule de police se trouvait à au moins 150 mètres du choc, lorsque celui-ci s'est produit.

"C'est une catastrophe, mais ils se sont mis en danger"

Interrogé sur Franceinfo, Emile Roger Lombertie, maire (LR) de Limoges, a réagi. "C'est terrible qu'ils soient morts, c'est une catastrophe, mais ils se sont mis en danger eux-mêmes", a déclaré le premier édile, qui indique avoir "reçu les amis et la famille au CHU pour qu'ils puissent se recueillir et nous avons discuté avec eux." 

"La version qui circule c'est que 'la police tue', c'est un leitmotiv", déplore l'élu, qui rappelle que "c'est un policier municipal qui est arrivé le premier sur les lieux, qui s'est rendu compte que l'un des deux jeunes était en arrêt-cardio-respiratoire et qui a commencé les massages cardiaques."

Selon Emile Roger Lombertie, "aujourd'hui, nous ne sommes pas dans quelque chose où on peut mettre en cause la police. Chacun d'entre nous doit respecter les lois".