"Pas de preuves" d'un impact négatif de Facebook sur le bien-être (étude)

  • L'étude de l'Institut d'Oxford sur internet (OII) publiée mercredi, et qui s'est fondée sur "près d'un million de personnes dans 72 pays" et des données portant sur 12 ans, n'a trouvé "aucune preuve" que l'utilisation de Facebook "a été liée de manière cohérente avec un recul du bien-être."
    L'étude de l'Institut d'Oxford sur internet (OII) publiée mercredi, et qui s'est fondée sur "près d'un million de personnes dans 72 pays" et des données portant sur 12 ans, n'a trouvé "aucune preuve" que l'utilisation de Facebook "a été liée de manière cohérente avec un recul du bien-être." OLIVIER DOULIERY / AFP
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ETX Daily Up

(AFP) - Une étude menée sur de vastes données par un institut à Oxford au Royaume-Uni n'a pas trouvé "de preuves que Facebook a un impact négatif sur le bien-être" de ses utilisateurs, contredisant ainsi de nombreuses autres recherches.

L'étude de l'Institut d'Oxford sur internet (OII) publiée mercredi, et qui s'est fondée sur "près d'un million de personnes dans 72 pays" et des données portant sur 12 ans, n'a trouvé "aucune preuve" que l'utilisation de Facebook "a été liée de manière cohérente avec un recul du bien-être", et trouve au contraire dans certains cas des effets positifs.

Les chercheurs ont croisé des données "existantes sur le bien-être de l'institut d'études Gallup, qui couvrent près d'un million de personnes entre 2008 et 2019, avec des chiffres de Facebook sur le nombre de membres de leur réseau dans le monde" - actuellement près de trois milliards.

Le communiqué accompagnant l'étude précise que "Facebook a été impliqué dans la recherche, mais seulement pour fournir des données et n'a pas commandé ou financé l'étude".

Les chercheurs ont démarré leurs travaux avant la pandémie et il a fallu "plus de deux ans pour obtenir des données d'importance critique de la part de Facebook".

Les chercheurs ont notamment trouvé un impact positif entre "l'utilisation de Facebook et le bien-être plus marqué chez les jeunes à travers différents pays. Un effet faible mais significatif".

Les auteurs relèvent que Facebook, s'il reste le réseau social dominant, ne l'est pas nécessairement partout et n'est pas le plus utilisé par les adolescents aux Etats-Unis notamment. Leurs conclusions ne peuvent donc "forcément se généraliser à toutes les plateformes" en ligne.

"Nos conclusions devraient aider à guider le débat autour des réseaux sociaux vers des recherches plus empiriques", assure Matt Vuore, l'un des directeurs de l'étude.

Cette étude prend le contre-pied de nombreux autres travaux académiques, comme par exemple l'une publiée par le prestigieux Massachusetts Institute of Technology -(MIT) il y a près d'un an, qui concluait que l'utilisation des réseaux sociaux, et notamment de Facebook, "engendre un déclin de santé mentale".

En 2021, l'ingénieure et ex-employée de Facebook Frances Haugen avait fait fuiter plus de 20.000 pages de documents internes, en martelant devant différents parlements que le réseau social faisait passer les profits avant la sécurité de ses utilisateurs.

Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, avait nié ces accusations, son patron Mark Zuckerberg ayant alors parlé d'"effort coordonné pour utiliser de façon sélective des documents internes afin de peindre une fausse image de notre entreprise".

Le groupe fait face à de nombreuses poursuites en justice l'accusant d'avoir effets négatifs sur la santé mentale des enfants et adolescents, tout comme d'autres plateformes comme Youtube ou TikTok.

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