Aveyron : il écope de 18 mois de prison pour avoir menacé ses enfants avec des couteaux

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  • Les faits se sont déroulés à Millau ce mercredi 30 août.
    Les faits se sont déroulés à Millau ce mercredi 30 août. Centre Presse - José A. Torres
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Le prévenu, un consommateur régulier de cocaïne, comparaissait pour des faits qui se sont déroulés à Millau mercredi 30 août.

Six infractions, dont des faits de menaces avec des couteaux sur ses enfants âgés de 21 et 24 ans, un casier judiciaire comportant plus d'une dizaine de mentions, un profil "inquiétant", selon la procureur de la République, Emilie Passier. Ce lundi 4 septembre, un homme âgé de 44 ans était présenté en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Rodez pour des faits qui se sont déroulés à Millau, mercredi 30 août.

Il lui est donc reproché d'avoir menacé deux de ses enfants, qui n'ont pas souhaité porter plainte, avec des couteaux en criant : "Je vais te planter". Les policiers millavois sont intervenus à temps pour l'interpeller. Ce père de cinq autres enfants se voit également reprocher l'usage de stupéfiants. Après leur enquête, les policiers ont découvert qu'il était accro à la cocaïne qu'il consommait coupée avec de l'ammoniaque. 

Cocaïne

Il lui est aussi reproché un vol avec violence, commis le 24 août. Le prévenu s'est rendu chez une connaissance qui avait l'habitude de lui fournir sa cocaïne. "Mais j'ai pris son portable car il me devait de l'argent", explique-t-il devant les magistrats. "Quand on prend quelque chose, même quand il s'agit d'une dette, c'est quand même un vol", reprend la juge.

Dans un même temps, il est accusé d'avoir dégradé son logement. "J'étais en prison lorsque tout a été cassé chez moi. C'est ma femme qui a fait rentrer tout le monde et qui a transformé l'appartement en squat". Le propriétaire a ainsi porté plainte et demandé une indemnisation. 

La représentante de ministère public, Emilie Passier, souligne que le prévenu "conteste les faits mais factuellement, l'enquête a démontré le contraire. Concernant les faits de vol, il s'agit de méthodes de voyou que l'on retrouve dans le milieu de la drogue". "Tout au long de sa vie, le prévenu est guidé par cette addiction, avec des effets dévastateurs sur sa santé physique et psychique", assène la procureur. Et "malgré toutes les condamnations, le message ne passe pas. Les incarcérations se succèdent, les faits graves se multiplient", déplore-t-elle avant de requérir 16 mois de prison ferme avec la révocation d'un sursis à hauteur de deux mois de prison.

Pour l'avocat du prévenu, Me Bastien Auzuech, "les versions de chacun divergent et des déclarations proviennent de personnes qui baignent dans le milieu de la cocaïne. On peut douter de certains de leurs propos". Concernant les dégradations de l'appartement, "il est difficile de déterminer les responsabilités de chacun". D'ailleurs, le tribunal relaxera le prévenu pour ces faits mais il le condamnera finalement à 18 mois de prison ferme. 

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