Rieupeyroux. Les femmes au cœur du festival de cinéma

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  • L’intervenanteMarie-Christine Foudral.
    L’intervenanteMarie-Christine Foudral.
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CORRESPONDANT

Les "Rencontres à la campagne" battent leur plein et distillent, depuis samedi, de nombreuses pépites. Pour cette 26e édition, une grande place est accordée aux femmes. Films réalisés par des cinéastes connues ou encore méconnues d’hier et d’aujourd’hui choisis par l’équipe du festival pour leur grande qualité cinématographique.

Des réalisatrices portugaises, belges, françaises, japonaises et bien d’autres portent à l’écran des héroïnes du quotidien, des parcours de vie et des combats face au sexisme et au machisme. Ces onze œuvres questionnent et bouleversent les certitudes. Après la Palme d’or de Cannes, "Anatomie d’une chute" , brillant film de Justine Triet et la redécouverte de "Jeanne Dielmann", de Chantal Ackerman, figure de proue du cinéma belge, le premier long métrage d’Emmanuelle Nicot, "Dalva", a marqué les esprits. La cinéaste y aborde la question de l’inceste et l’emprise d’un père sur sa fille. Après la projection, Marie-Christine Foudral, qui a été directrice de structures sociales (accompagnement et hébergement de femmes) en Dordogne, est revenue sur ce processus de l’emprise et des violences faites aux femmes. Une soumission à l’autre qui se construit dans le temps par un manipulateur qui fait d’abord le vide autour de sa victime et casse son estime d’elle. C’est alors la montée de la violence. Un aller-retour entre les coups et "la lune de miel" qui plonge les femmes dans une impossibilité de réagir en provoquant une disjonction cérébrale.

"Même si la progression est là en France avec un panel de dispositifs, des associations comme France victime, le Sidep, le planning familial, le téléphone "grave danger"…, un long travail reste à réaliser, a insisté Marie-Christine Foudral. Les lois ne sont pas appliquées par manque de moyens et de connaissances. Les avocats sont souvent peu formés et les soins pour les hommes peu efficaces. À ce jour, 90 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint. Un féminicide tous les 2 jours et demi. Un numéro est à retenir : violence femmes info au 3919."

La thématique "Femmes, une vie à reconnaître" se poursuit aujourd’hui (voir programme ci-dessus) et tout au long du week-end.

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