Quelles sources de glucides privilégier pour limiter la prise de poids à long terme ?

  • Les carottes et les brocolis comptent parmi les légumes associés à une prise de poids moindre à long terme, par rapport aux petits pois et aux maïs, révèle une étude.
    Les carottes et les brocolis comptent parmi les légumes associés à une prise de poids moindre à long terme, par rapport aux petits pois et aux maïs, révèle une étude. RapidEye / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Remplacer les petits pois et le maïs par des carottes et des brocolis serait associé à une moindre prise de poids à long terme, révèle une étude menée par des chercheurs américains. Ces derniers expliquent plus largement qu'une consommation accrue de glucides provenant de certains aliments, comme les légumes riches en amidon, peut entraîner une prise de poids plus importante autour de la cinquantaine.

L'alimentation joue un rôle important sur la santé, et sur le développement - ou non - de nombreuses maladies. Une association d'autant plus importante à une époque où le surpoids et l'obésité sont en augmentation constante dans certaines régions, dont l'Europe, où près des deux tiers des adultes, et un tiers des enfants en souffrent, d'après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). L'autorité sanitaire mondiale précisant que "l’obésité figure parmi les principaux déterminants de la mortalité et de l’invalidité dans la Région. Elle est à l’origine de treize types de cancer différents, et doit être soignée et prise en charge par des équipes multidisciplinaires". Le phénomène est tel que les scientifiques s'intéressent de plus en plus aux propriétés des aliments, quels qu'ils soient, afin de privilégier ceux dont les bénéfices priment sur la santé.

C'est l'objet d'une vaste étude américaine qui s'est penchée de façon spécifique sur le rôle des glucides dans la prise de poids et l'obésité, et ce à très long terme. Les chercheurs se sont basés sur les données de 136.432 hommes et femmes âgés de 65 ans ou moins ayant participé à diverses études, sur une période de suivi de 24 ans. Lesquels étaient en bonne santé au moment de l'inscription, et ont été conviés à remplir plusieurs questionnaires sur différents critères, comme les antécédents médicaux ou le mode de vie, au début des recherches puis tous les deux à quatre ans. Les chercheurs ont observé une prise de poids moyenne de 1,5 kilo tous les quatre ans, soit près de neuf kilos sur la période étudiée.

Privilégier les légumes non amylacés

Parmi les principales conclusions de ces travaux, publiées dans le British Medical Journal (BMJ), les chercheurs indiquent que l'augmentation de l'indice et de la charge glycémiques, autrement dit les effets de tel ou tel aliment sur la glycémie, était associée à une prise de poids sur long terme. Ce n'est pas tout, puisqu'ils suggèrent également qu'une consommation accrue de glucides issus de céréales raffinées, de légumes riches en amidon (pommes de terre, maïs, petits pois), et de boissons sucrées, engendre une plus importante prise de poids autour de la cinquantaine qu'une consommation accrue de fibres et de glucides provenant de céréales complètes et de fruits et légumes non amylacés.

Dans le détail, ils ont observé qu'une hausse de 100 grammes d'amidon ou de sucre ajouté par jour avait entraîné une prise de poids supérieure de 1,5 kilo et 900 grammes en moyenne, respectivement, sur quatre ans, alors qu'une hausse de 10 grammes par jour de fibres était liée à une prise de poids inférieure de 800 grammes. Si l'on s'intéresse plus particulièrement aux légumes, la prise de poids était moindre avec une consommation accrue de glucides provenant de brocolis, de carottes, et d'épinards, plutôt que de glucides issus de pommes de terre, de petits pois, ou encore de maïs.

"La plupart de ces associations étaient plus fortes chez les personnes ayant un poids corporel excessif, ce qui souligne l'importance potentielle de la qualité et de la source des glucides pour la gestion du poids à long terme", précisent les chercheurs dans un communiqué. Ils indiquent aussi que ces associations étaient plus importantes chez les femmes que chez leurs homologues masculins.

Malgré les limites de cette étude d'observation, qui se base notamment sur l'auto-évaluation, les chercheurs estiment qu'il s'agit "d'une étude de grande envergure qui utilise des évaluations alimentaires répétées et des questionnaires validés sur une longue période de suivi, couvrant la période importante de la prise de poids au milieu de la vie". Ce qui, toujours d'après les auteurs de l'étude, implique d'accorder davantage d'importance à "la qualité et la source des glucides dans la gestion du poids à long terme".

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