Aveyron : comment deux "Poilus" perdus ont retrouvé leur chemin jusqu'au monument aux Morts de Toulonjac

  • De très nombreux soldats du 122e Régiment d’infanterie de Rodez sont tombés pendant le 1er conflit mondial
    De très nombreux soldats du 122e Régiment d’infanterie de Rodez sont tombés pendant le 1er conflit mondial
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Centre Presse Aveyron et L. R.

Année après année, la liste des "Morts pour la France" en 14-18 s'allonge sur les monuments. Un nouvel exemple en Aveyron.

Des investigations dans les archives du ministère de la Défense ont permis de découvrir que deux soldats toulonjacois, morts au cours de la Première Guerre mondiale, avaient été oubliés et ne figureraient pas sur le monument aux morts de la commune.

Des milliers de Poilus "perdus" dans les méandres administratifs

Il est étonnant que les survivants de ce conflit meurtrier, lors de l’élaboration de la stèle, n’aient pas attiré l’attention des élus locaux de l’époque sur les noms manquants : "Mais et mon voisin, il est mort aussi à la guerre, et je ne vois pas son nom"...

Des dizaines de milliers à manquer à l'appel posthume

Mais ils seraient encore des milliers, voire des dizaines de milliers de Poilus morts à manquer à l'appel posthume sur les monuments aux morts. En 2018, en novembre surtout, pour le centième anniversaire de l'Armistice de la guerre 14-18, le nom de centaines et de centaines de soldats "morts pour la France" avaient enfin rejoint ceux de leur camarades sur ces monuments, aux quatre coins de la France.

L'un mort au début, l'autre à la fin

Un peu plus tardivement que les autres, mais ils ne seront pas les derniers, deux Toulonjacois rejoignent à leur tour les tristes rangs des disparus.

Il s’agit de Germain Monjeau, 31 ans, né au Mas de Costes, soldat au 122e Régiment d’infanterie, mort pour la France le 19 septembre 1918 à l’hôpital auxiliaire 101, à Paris. Germain Monjeau est mort par intoxication par ypérite. La guerre chimique avait atteint son paroxysme avec l’ypérite ou "gaz moutarde" dans la région de Ypres… d’où son nom. Son action toxique n’est pas que respiratoire. C’est un vésicant persistant et insidieux, provoquant des brûlures intolérables. Plus de 9 500 tonnes de ce gaz ont été fabriquées et utilisées en 14-18.

Le second soldat est Jean-Émile Marty, 28 ans, né à la Curvélie, soldat au 311e Régiment d’infanterie. Jean Marty est mort pour la France le 10 septembre 1914, ainsi que 84 autres soldats, dans une tranchée, à Seraucourt (Meuse).

Leurs noms ajoutés à Toulonjac

Les noms de Jean Marty et de Germain Monjeau ont donc été ajoutés sur le monument aux morts de Toulonjac.

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