Doublure de Fantomas, ami de Georges Brassens... Les célébrités et les petites histoires du cimetière de Rodez

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  • A quelques pas de l'entrée principale, la tombe de Denys Puech est un passage obligatoire.
    A quelques pas de l'entrée principale, la tombe de Denys Puech est un passage obligatoire. Centre Presse
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L'unique cimetière de la ville accueille plus de 25 000 défunts, et autant d'histoires singulières, qui méritent d'être racontées.

Loin de l'illustre cimetière du Père-Lachaise, la nécropole de Rodez vaut tout de même le détour. Surtout lorsque la sortie est assurée en compagnie de Jean-Philippe Savignoni, véritable mémoire ruthénoise, qui propose épisodiquement des visites de ce site, pour le compte du service patrimoine de Rodez agglo, et ce depuis 23 ans. "Il faut animer les souvenirs. Nous avons un devoir d'honorer la mort", souligne-t-il. Place d'autant plus importante en ce jour de la Toussaint, où nombreux parcourent ses allées.

Un lieu qui a peiné à trouver sa place

Car ce lieu dispose d'une histoire singulière et chahutée qui plus est. "À l’origine, Rodez détenait trois cimetières, dans le quartier Jean-Amans, au nord de la cathédrale et au niveau de l'hôpital Combarel", retrace Jean-Philippe Savignoni. Mais pour des questions de salubrité notamment, un nouveau site est aménagé, au Faubourg, place du Sacré-Coeur à partir de 1831.

C'est en partie à cause de l'église d'ailleurs - pour favoriser sa construction -, et pour disposer de plus de places, que le cimetière actuel est ouvert, à partir de 1889 dans ce quartier de la Penderie, là où comme son nom l'indique, étaient autrefois pendus les Hommes. 

Un lieu plutôt récent - à l'échelle des morts -, ce qui a amené à plusieurs déplacements de tombes. Un des plus célèbres étant la sépulture du célèbre sculpteur Denys Puech. Immanquable de par l'ange qui l'accompagne, réalisée du vivant de l'artiste, le guidant dans son ascension céleste. 

Et des personnalités qui détonnent, dont le destin mérite d'être évoqué, le cimetière de Rodez en regorge. Et ne cesse d'en accueillir même. "Cette année, trois figures ruthénoises ont rejoint ces lieux. Elyne Bonnet, véritable pilier de la Maison du livre, Raymond Saqué, personnage du judo et Roger Trémouilles, mémoire de la ville", rend hommage Jean-Philippe Savignoni. 

Fantomas, Dropy, Vittel...

D'autres, sont ici depuis un peu plus longtemps. Commençons par Christian Toma, né à Rodez. Le nom ne vous dit rien ? Il était un acteur reconnu. Notamment dans le film Fantomas, où il interprète un double rôle d'inspecteur et de doubleur officiel de Jean Marais. "À l’issue de la cérémonie, sa famille applaudissait, manière de saluer le départ du comédien de la scène", raconte le guide.

L'un des meilleurs amis de Georges Brassens repose à quelques pas de là. C'est Lucien Fonquerne, qui tenait la brasserie du Parc, aujourd'hui devenue le Coq de la place. Et c'est bien ce fameux Lucien, le "Lulu" de la célèbre chanson "Fernande" du Sétois. Célèbre illustrateur, nous pourrions également citer Jacques Dropy, qui sera honoré le 8 décembre prochain d'une exposition à la galerie B shop. Ou encore Louis Bouloumié, fervent opposant à Napoléon III, qui, dans une seconde vie, fondera la station thermale de Vittel. 

Quelques exemples notables, parmi les plus de 25 000 âmes défuntes qui reposent paisiblement en ces lieux, aux destins tous plus incroyables les uns que les autres.

Un nouvel ange gardien au cimetière

Seul vivant - ou presque -, parmi les morts, Didier Bel est le visage du cimetière de Rodez depuis de nombreuses années. Mais depuis début septembre, ce lieu dispose d'un nouvel ange gardien en la personne de Christophe Laumond.

En effet, l'ancien conservateur du cimetière de Rodez partira à la retraite en janvier prochain, le temps de laisser pleinement prendre ses marques à celui qui est entré au cimetière en tant que jardinier en 2016. 

Une profession bien évidemment particulière, garante de la bonne santé des lieux, de la gestion des concessions, mais également d'un rôle important légalement parlant, lors des inhumations. "Ce métier est un véritable service à la personne. Il y a énormément d'humanité, et c'est ce qu'il me plaît", explique-t-il. 

Il est désormais le gestionnaire d'un espace de 7.5 ha de surface, comptant 5 000 concessions et plus de 25 000 défunts. 

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