"Dès qu’on me propose de venir en Aveyron, je viens !" : depuis Rodez, Alain Layrac tisse sa toile avec les Aveyronnais

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  • Alain Layrac, ému, lors d’une l’avant-première sur sa terre natale de Decazeville.
    Alain Layrac, ému, lors d’une l’avant-première sur sa terre natale de Decazeville. Archives CP
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Olivier Courtil

Le scénariste Decazevillois voit triple à Rodez avec la projection du film "Le cours de la vie", lundi 6 novembre au CGR, une masterclass mardi au lycée François d’Estaing et la dédicace du film sorti en DVD mercredi à la Maison du Livre.

Avant de dédicacer le DVD du film dont il a écrit l’histoire, "Le cours de la vie", à la Maison du Livre, Alain Layrac sera présent pour échanger après la projection du film le 6 novembre au CGR au soir et animera une masterclass mardi 7 novembre auprès des lycéens en spécialité cinéma audiovisuel du lycée François-d’Estaing. Une triple chance et actualité pour faire le point sur le cours de sa vie. Entretien.

Quel retour faites-vous sur le film avec sa sortie en DVD ?

Je suis très content du succès du film qui a été amorti avec 94 000 entrées, c’est le plus grand bonheur de ma vie, et je suis très content de la sortie en DVD qui propose un livret de vingt pages que j’ai entièrement supervisé. On y trouve une longue interview, le questionnaire des personnages qui était plébiscité et une scène coupée.

Que ressentez-vous à l’idée de revenir en Aveyron ?

Dès qu’on me propose de venir en Aveyron, je viens ! D’ailleurs, je reviendrai en février à l’espace Georges-Rouquier à Goutrens. L’idéal pour moi serait de vivre six mois de l’année en Aveyron et six mois à Paris, ce serait mon idée du bonheur, peut-être à la retraite !

Comment êtes-vous venu au cinéma ?

Le premier film que j’ai vu était "Les Aristochats" à l’âge de 6 ans, et à 12 ans, je savais que je voulais faire du cinéma alors je suis monté à Paris. En étant stagiaire, j’ai su que je n’étais pas un homme de terrain. Deux ans après mon installation à Paris, je me suis lancé dans l’écriture à laquelle je voue une passion.

Que comptez-vous transmettre aux lycéens lors de votre masterclass ?

La sincérité, le travail, mon amour de l’écriture, la joie que cela procure. Transmettre la notion d’artisanat. Le savoir-faire est aussi important que le talent. Un métier, ça s’apprend. Écrire est un métier. Il est aussi un exercice physique, quand il est vécu dans sa tête, je suis épuisé.

Que pensez-vous de l’arrivée de l’intelligence artificielle marquée par une grève des scénaristes en Amérique ?

Cela me terrifie sur le plan social car cela va supprimer beaucoup d’emplois. Il faut se battre même si c’est inéluctable. Il faut légiférer, chose que l’on n’a pas faite pour le disque. L’intelligence artificielle ne remplace pas le talent et l’émotion, l’intelligence artificielle est dans l’efficacité et non dans la poésie. L’intelligence artificielle ne doit pas remplacer mais aider. Cela doit être un partenaire d’écriture et non un concurrent comme cela peut m’aider pour ma série ou pour l’adaptation d’un livre pour un téléfilm. J’ai donc beaucoup d’angoisse et de curiosité.

Quels sont vos projets ?

Je viens de finir le pilote pour la série que je souhaite tourner à Decazeville. Une comédie musicale qui se passe en 1985, année où mon frère est mort, racontant deux bandes rivales, musiciens et rugbymen, façon "West side story". Ce serait une manière de boucler le passé. Ce serait génial pour la ville, faire danser et chanter les gens, j’éprouve un amour inconditionnel pour Decazeville.

Je suis aussi très content des films "Les truites" et "Planètes" qui sortiront en 2024 et 2025. Le premier raconte la vie rurale authentique, loin des clichés parisiens. Le second fait parler insectes et végétaux mais c’est différent de Microcosmos. J’ai aussi un projet de comédie musicale avec Rémi Boubal, originaire de Laissac qui montre que chaque âge a ses qualités. On apprend à tout âge. Je ne me suis jamais senti aussi vivant qu’aujourd’hui. Ce projet permet d’être plus en paix avec moi-même avec le souhait de permettre aux gens de mieux vivre. Dans notre époque de repli sur soi, il faut la curiosité d’aller vers l’autre.

Qu’est-ce qui vous fait aller au cinéma aujourd’hui ?

La curiosité justement. Je vais voir aujourd’hui des films, une à deux fois par semaine, de genres différents. J’ai beaucoup aimé cette année "The Fabelmans" de Spielberg et le dernier Scorsese, l’un de ses meilleurs films.

Projection débat lundi 6 novembre à 20 h 30 au CGR. Dédicaces à la Maison du Livre, mercredi, de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 16 h.

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