Decazeville : comment le street art est devenue une merveilleuse vitrine colorée pour le Bassin

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  • Rafgat et Iwok ont fait parler leur art urbain sur les murs de Cransac-les-Thermes.
    Rafgat et Iwok ont fait parler leur art urbain sur les murs de Cransac-les-Thermes.
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Centre Presse Aveyron

Le street art a transformé l’identité et revitalisé le territoire marqué par la perte de ses mines et de ses usines. Du noir charbon aux couleurs éclatantes de l’art mural, c’est une revalorisation réussie.

Decazeville communauté a osé une démarche inédite : amorcer un changement d’image, à la fois par ses habitants et par les gens de l’extérieur, tout en proposant un produit touristique et une vitrine pour mieux faire connaître le Bassin et la vallée du Lot. Le retour d’expérience de la communauté est largement positif.

Il est vrai que le pari a été rapidement gagné, d’autant plus que les artistes, de renommée nationale et internationale, ont été vite conquis par le territoire, son histoire, ses bâtiments. 23 fresques murales avec une grande variété de styles sont réalisées à Decazeville, en 2019, lors du premier festival "Mur Murs".

Par ailleurs, un important travail de pédagogie a été déployé, dès ce premier festival, avec des conférences auprès du public scolaire (des classes primaires au lycée), la diffusion de plusieurs films (salles pleines) sur le sujet au cinéma de la ville. "On voulait que la population apprenne et connaisse cet art", explique Nicolas Viala, médiateur culturel de Decazeville communauté.

Le travail de lobbying auprès des commerçants et patrons d’entreprises, sensibles à cette volonté de rendre le territoire plus beau et attractif, a débouché sur la création d’un fonds de dotation de 53 000 €, auquel s’est ajouté le soutien du Département (40 000 €) et le fonds européen Leader, soit un total de 153 000 € pour lancer la première édition.

"Très attentifs à ne pas saturer l'espace public"

"Le street art, c’est aussi de l’urbanisme", résume Nicolas Viala qui a repéré plusieurs lieux abîmés et manquant de lumière, même s’il insiste par ailleurs : "Nous sommes très attentifs à ne pas saturer l’espace public". La mobilisation des services de l’urbanisme, de l’économie, du social et du tourisme joints à celui de la culture a créé un écosystème puissant pour porter ces premières réalisations.

Le succès est immédiat et immense : 110 000 personnes viennent voir les œuvres, dont celle éphémère de Saype sur le site de la Découverte qui a particulièrement marqué les esprits. L’art urbain sur Decazeville suscite des reportages télé, des photographes venus de France et d’ailleurs, des pages dans les magazines spécialisés et sur les réseaux sociaux. Puis les artistes embellissent diverses autres communes : Aubin, Cransac, Firmi, Viviez et plus récemment Livinhac-le-Haut et Boisse-Penchot. À ce jour, avec 41 réalisations à découvrir, la communauté des communes a dénombré quelque 180 000 visiteurs, s’appuyant notamment sur la distribution des prospectus pour les comptages.

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