La ministre de la Santé donne des garanties à l’hôpital de Decazeville

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  • La ministre est restée deux heures à l’hôpitalde Decazeville.
    La ministre est restée deux heures à l’hôpitalde Decazeville. Photos José A. Torres
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Roman Bouquet Littre

Au lendemain de sa nomination en tant que ministre intérimaire de la Santé, Agnès Firmin-Le Bodo s’est rendue ce jeudi 21 décembre au matin à l’hôpital de Decazeville. Une première visite auréolée de son nouveau statut sans grande annonce, mais avec des garanties pour l’hôpital de l’ancienne cité minière.

Sur le parvis de l’hôpital de Decazeville, les élus s’ajustent mutuellement le nœud de cravate. De mémoire de locaux, jamais un ministre n’avait mis les pieds dans l’établissement. En visite au lendemain de la démission du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, l’ancienne ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé et désormais ministre intérimaire Agnès Firmin-Le Bodo a voulu souligner le maintien de sa venue malgré le contexte politique. "J’ai tenu à garder ce déplacement pour réaffirmer mon soutien aux équipes soignantes. […] La volonté de l’État est de reconstruire et maintenir cet hôpital. Je le dis haut et fort. Et c’est ensemble que nous allons y arriver."

La nouvelle ministre a présenté devant les élus locaux et professionnels de santé sa feuille de route, où l’Aveyron est présenté comme un département pilote. "Ce territoire est un territoire d’expérimentation et d’innovation. Je suis en Aveyron pour la quatrième fois, ce n’est pas un hasard. La volonté de l’État est de faire à partir des territoires, avec les territoires et pour les territoires. C’est exactement ce qu’on veut réaliser à Decazeville. L’hôpital deviendra ici un hôpital de proximité. C’est une première pierre importante pour maintenir les services de soins." L’installation d’une unité de chirurgie ambulatoire a notamment été évoquée par Vincent Prévoteau, directeur des centres hospitaliers du Nord Aveyron et président de l’Association nationale des directrices et directeurs d’hôpital.

"C’est un signal fort"

Un point positif selon le docteur Franck Becker, chef de service des urgences, qui estime que l’hôpital "n’aura pas besoin de faire un travail à la chaîne pour se maintenir". Ce dernier est également revenu avec la ministre sur la déclaration du député Laurent Alexandre à l’Assemblée nationale mardi, précisant bien qu’"à aucun moment, les urgences de Decazeville n’ont été fermées". Le député de La France insoumise, qui décrivait au micro "la régulation du service depuis l’application de la loi Rist", s’est lui félicité de cette visite. " C’est un signal fort. Après l’incendie, j’avais déjà alerté le ministre et trouvé que c’était un mauvais signal de ne pas être venu à ce moment-là. Aujourd’hui, elle amène une certaine sécurité à l’hôpital", a commenté l’élu, qui ne veut pas "se gargariser de cette venue et rester vigilant", notamment sur la question des urgences, peu abordée lors de cette visite. Autre axe abordé, l’universitarisation des centres hospitaliers pour travailler sur l’attractivité des territoires et attirer de futurs médecins. "C’est un super outil pour faire découvrir les territoires. Ça doit être un objectif commun. On aura besoin des collectivités pour loger les étudiants, par exemple", a expliqué la ministre, qui a souligné la mobilisation des élus locaux sur la problématique de la santé. "Ici, oui, il y a des difficultés, personne ne les nie. Mais, si on veut attirer les jeunes, il faut arrêter de dire que rien ne va, que tout est moche et envoyer des messages positifs."

La ministre Agnès Firmin-Le Bodo a ensuite visité le service d’imagerie médicale, tout juste équipée d’un nouveau mammographe et bientôt d’une IRM, puis le chantier de reconstruction de la partie endommagée par l’incendie de mai 2022, dont les travaux devraient se prolonger jusqu’en 2026. Questionnée sur la maternité, fermée à Decazeville en 2017, elle a néanmoins écarté l’idée d’une éventuelle réouverture. "La maternité a fermé pour une question de sécurité des mamans et des bébés. Pendant la grossesse, l’accompagnement se fait et c’est ça l’important."

En fin de visite, elle s’est entretenue une trentaine de minutes, à huis clos, avec les syndicats de l’hôpital CFDT et CGT qui espèrent des "actes forts dont on se souviendra". "Elle nous a écoutés, même au-delà du temps imparti. Elle nous a affirmé qu’elle nous soutiendrait et que l’hôpital et son offre de soin seraient maintenus", se sont félicités les représentants syndicaux. Le conseiller régional Pascal Mazet, qui représentait la présidente de la région Occitanie Carole Delga, lui a remis, de son côté, un dossier sur l’état des lieux de la santé au sein du département.

La visite ministérielle a ensuite pris la direction de Pont-de-Salars…

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Les commentaires (1)
Palourde Il y a 4 mois Le 22/12/2023 à 11:12

A t elle partagé les cadeaux reçus des laboratoires ?