"Une extrême violence" : un homme de 55 ans retrouvé mort, sa compagne et ses beaux-fils mis en examen

  • Les gendarmes ont découvert un cadavre : l'homme de 55 ans avait été victime d'un déferlement de violence.
    Les gendarmes ont découvert un cadavre : l'homme de 55 ans avait été victime d'un déferlement de violence. Repro CPA
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Un drame familial s'est produit dans les Vosges, fin janvier dernier : un homme de 55 ans a été retrouvé mort. Sa compagne et ses beaux-fils ont été mis en examen. 

Frédéric Nahon n'est pas passé par quatre chemins : le procureur de la République d'Epinal a, sur BFM TV, parlé d'une scène "d'une extrême violence", au moment d'évoquer ce drame familial qui a bousculé les Vosges. Que s'est-il passé ? 

Un témoin d'une altercation

Tout s'est joué le 26 janvier lorsqu'un riverain de la commune de Plainfaing appelle les gendarmes pour leur signaler une altercation dans une maison voisine. Ceux-ci, avant même de se rendre sur les lieux, reçoivent un autre appel. Cette fois d'un autre individu, qui déclare froidement avoir tué un homme.

Quand la gendarmerie se rend à l'intérieur de l'habitation mentionnée, elle découvre un cadavre d'un habitant âgé de 55 ans. Une victime qui a subi un véritable acharnement, puisque selon le magistrat, elle présente "plusieurs dizaines de plaies sur le corps localisées dans le dos, les jambes et un visage complètement défiguré". 

Gardes à vue, mises en examen...

Une femme et ses deux fils âgés de 27 et 30 ans ont été placés en garde à vue. Selon nos confrères, ils ont rapidement reconnu avoir mis fin aux jours du quinquagénaire, allant jusqu'à livrer des précisions sur les objets utilisés pour y parvenir : "un couteau, une serpette et une batte de base-ball".

Le trio a, ensuite, été mis en examen pour meurtre accompagné d'actes de torture et d'actes de barbarie. Les chefs d'abstentions volontaires d'empêcher un crime et de non-assistance à personne en danger ont également été retenus. 

Un conflit autour des animaux ?

Comme l'a expliqué le procureur de la République, la femme est la compagne de la victime. Avec ses deux fils, elle a rapporté, durant la garde à vue, que le motif de l'altercation était lié au placement à la SPA des chiens appartenant à ses enfants.

C'était un souhait du beau-père de ces derniers, qui a été victime d'un "acharnement" suite à une explication à ce sujet qui a dégénéré. La mère de famille a admis "avoir porté en premier quelques coups, sans empêcher ensuite ses fils de le faire".

Plusieurs versions autour du sort des chiens

Auprès de nos confrères, Dominique Franiatte, président de l'association "Au nom des animaux", a révélé qu'il était le "dernier à l'avoir vu (NDLR : l'homme de 55 ans) vivant. Ça a été une horreur. Je l'ai quitté à 20 heures, le 26 janvier. Il a été tué à 21h30". Il dit être passé au domicile pour récupérer six chiens, ce soir-là.

Mais surtout, il rapporte avoir "reçu plusieurs appels de riverains comme quoi les chiens étaient tabassés, hurlaient à la mort". Et enfin, révèle ce dernier échange avec la victime : "il m'a dit tout simplement 'vous ne savez pas ce que je vis'".

Et au président de l'association d'assurer que "le mobile évoqué comme quoi madame n'aurait pas supporté de voir les chiens partir sans son accord ne tient pas. J'ai conservé un SMS de sa part dans lequel elle nous autorise à prendre les chiens".

"Je l'entendais souvent hurler..."

Nos confrères du Parisien ont discuté avec plusieurs voisins, qui ont témoigné au sujet de cette famille recomposée et arrivée au village en 2021. L'un d'eux l'assure : "je l'entendais (NDLR : la mère de famille) souvent hurler sur lui, surtout l'été dernier avec les fenêtres ouvertes". La femme et ses deux fils étaient déjà connus de la justice pour des faits de violences aggravées. 

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