Decazeville. "The Candy Bomber", véritable pochette-surprise du rock

  • Wilfried (chant), Th. Fabre (basse), JC (guitare), D. Krakowsky (batterie). Wilfried (chant), Th. Fabre (basse), JC (guitare), D. Krakowsky (batterie).
    Wilfried (chant), Th. Fabre (basse), JC (guitare), D. Krakowsky (batterie).
  • "The Candy Bomber", véritable pochette-surprise du rock
    "The Candy Bomber", véritable pochette-surprise du rock
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Centre Presse

Le rock reste vivace dans le Bassin. Après le groupe "Les Rétroviseurs", pleins feux sur "The Candy Bomber" aux riffs saignants.

Non, décidément, le rock’n’roll n’est pas mort dans la Mecanic Vallée. À l’instar des Rétroviseurs présentés ici-même voilà peu, "The Candy Bomber" est un quatuor animé d’une énergie atomique et par le même souci du travail bien exécuté. Un gars de Paris, installé à Viviez depuis 3 ans, et trois loulous plutôt de Rodez, ayant des affinités très fortes avec le Bassin, ont la folle ambition de faire revivre des morceaux de rock des années 80 qu’on pouvait davantage écouter sur les radios nouvellement libérées que sur la bande FM classique.

Le 22 décembre dernier, leur premier concert au Trublion de Marcillac avait de quoi en emballer plus d’un, avant les agapes obligatoires de fin d’année. Le public ne s’y est pas trompé, venant très nombreux, de tous âges et de tous horizons musicaux ou pas. Marcillac a souvent été un beau point de jonction entre les musiciens (Ah ! Le Zig Zag, le Plangeirou !). Tous les membres du cover band sont bien connus des deux côtés de l’Ady. JC est de tous les concerts qui s’y produisent, en spectateur jusqu’à présent, alors qu’il est un grand guitariste reconnu à Paris, mais c’est en train de changer ; Thierry "Higgins" Fabre a joué avec Vink Vray ; David Krakowski qu’on a déjà vu par ici à plusieurs reprises (Radio City Shakers) ; et l’inénarrable chanteur et bateleur de foire Wilfried. Le premier local de répétitions, dans une campagne perdue, n’a même pas l’électricité et les premières répètes se font à l’aide d’un groupe électrogène (futur nom du groupe ?) donnant à leur son une touche de rock indu. Ils finissent par partager, avec un autre groupe, un local dans le quartier de la Boule d’Or à Rodez.

Chacun apporte son choix de reprises (c’est un cover band, rappelons-le), le tri se fait peu à peu mais toujours avec une certaine quête de sens dans le choix des lyrics en anglais que Wilfried maîtrise parfaitement. Comme pour le nom du groupe désignant les pilotes des bombardiers qui ravitaillaient Berlin lors du blocus de 1948-1949 et qui distribuaient des sucreries (candy) aux enfants berlinois, le choix des morceaux se fait aussi sur les lyrics qui, à part les histoires d’amour meurtries qui sont souvent le propre des chansons de rock’n’roll (I can’t get no…), peuvent aussi parler de problèmes sociaux.

"Pour choisir un morceau qu’on va reprendre c’est comme si on sortait un 45 tours d’un bac, tel un juke-box mais qu’avec des faces B. Mais on essaie de faire attention au contenu du truc", s’amuse Higgins, le bassiste. "Par exemple, le morceau des Dead Kennedys parle de propriétaires véreux qui louent à prix fort à des gens dans la misère, le tout payé par l’état." Aucune intention de faire carrière ici, juste le plaisir de partager 35 ans d’expériences et une culture musicale multiple dans laquelle le public joue un grand rôle ; le jeu consistant, comme pour les Dynamite Shakers récemment vus et revus au Staff, à distinguer reprise et morceau original.

Higgins : "C’est comme si on faisait une expo de vieilles bagnoles, mais très très belles. Peu de gens font ça". Et il a raison. Le lustre dans lequel ont été conservées ces belles antiquités fait l’originalité de ce groupe. Le chanteur Wilfried est une bête de scène totale, parfaitement bilingue, il incarne une liaison parfaite avec le public à l’instar d’un Ben imparable en la matière.

De Eddie and the Hot Rods aux Sex pistols, en passant par les Who, les Cramps et même Pink Floyd (!), le choix est fin et l’interprétation très personnelle. Il est très amusant d’essayer de reconnaître le titre, un peu comme on teste un bon vin. Ces musiciens expérimentés, avec leurs influences musicales multiples, s’apprêtent à enflammer nos soirées rock’n’roll avec beaucoup d’énergie certes, mais aussi une belle dose d’humour. Peu de groupes reprennent Devo et déjà rien que ça vaut largement le détour.

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