L’Espalionnaise Amance Peyrac : "Aller jusqu’au bout à Paris"

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  • La jeune Espalionnaise, basée  à Paris, regrette de ne pas pouvoir redescendre plus souvent en Aveyron. La jeune Espalionnaise, basée  à Paris, regrette de ne pas pouvoir redescendre plus souvent en Aveyron.
    La jeune Espalionnaise, basée à Paris, regrette de ne pas pouvoir redescendre plus souvent en Aveyron. Reproduction L’Aveyronnais
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A Paris, Emmanuel Pons

Installée à Paris où elle achève ses études – un double cursus HEC et droit – l’Espalionnaise Amance Peyrac entrera bientôt, en stage, au sein du cabinet d’avocats cofondé par Robert Badinter. Avec l’ambition de faire carrière dans le droit des affaires et de la fiscalité.

Amance Peyrac a deux talents – et sans doute plus : la danse, qu’elle pratique depuis l’âge de trois-quatre ans, et les études. Et l’un ne va jamais sans l’autre. "Quand j’étais petite, la danse, c’était un peu la carotte. "Si tu n’as pas de bonnes notes, tu ne vas pas à la danse", me disaient mes parents." Mais la jeune Amance avoue avoir été une bonne élève, dès le collège. "J’avais envie de réussir. Étudier est plus devenu une culture qu’une contrainte, confirme-t-elle. Ça fait partie de ma personnalité. Et puis la danse, la scène, ça m’a endurcie, ça m’a appris une certaine rigueur. Et j’ai aussi eu la chance d’être bien encadrée par mes parents." Son père, Pierre-Alain, vétérinaire à Espalion et sa mère, Carole, directrice d’école à Saint-Chély-d’Aubrac. "Une mère littéraire et un père scientifique", note-t-elle.

Les bons souvenirs de son passage à Ginette

Alors, après le bac décroché au lycée François-d’Estaing de Rodez où elle a suivi un parcours aménagé pour lui permettre de prendre ses cours de danse, l’Espalionnaise – qui avait fréquenté l’école Anne-Frank et le collège Louis-Denayrouze – monte à Paris. À Versailles, précisément où elle intègre la prépa du lycée Sainte-Geneviève, surnommé Ginette. "Il y a à Ginette une vraie culture d’intégration, souligne Amance Peyrac. Avec la transmission de valeurs, de traditions." Deux années dont elle garde un très bon souvenir. "On était tous tournés vers le travail, avec de super profs, stimulés en permanence, dans une même dynamique. Et sans compétition. Avec beaucoup d’entraide et de solidarité. Un peu le monde des Bisounours", sourit-elle. Un petit monde qui s’expatrie, pendant la pandémie de Covid, dès mars 2020, à Saint-Élix-le-Château, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Toulouse. "Avec trois camarades, on a passé les trois mois de confinement chez ma grand-mère, pour préparer le concours d’entrée aux grandes écoles. Les plus beaux jours de ma vie !", s’enthousiasme la jeune femme.

Dans le cabinet d’avocats cofondé par Badinter

Un séjour à la campagne, chouchoutés par sa grand-mère, qui porte ses fruits puisque, à l’issue du concours – une banque commune d’épreuve (BCE) qui ouvre les portes de plusieurs écoles – l’Espalionnaise intègre HEC Paris, à Jouy-en-Josas, pour quatre années.

Mais en "bonne élève", elle choisit aussi de s’inscrire en licence de droit, à Versailles. Un double cursus au terme duquel elle obtiendra son master 2 droit des affaires et fiscalité. Mais avant cela, l’Aveyronnaise se concentre sur son mémoire de fin d’études qu’elle doit rendre avant la fin du mois de mai. Elle achèvera par un stage final, à partir de janvier prochain, au sein du cabinet Bredin-Prat – "Le cabinet de Badinter", dit-elle fièrement.

Deux mois en solo au Costa Rica

Amance Peyrac concilie études et danse. Elle portait d’ailleurs le chignon des danseuses classiques, le jour de notre rencontre. Elle s’est même autorisé un pas de côté, durant sa troisième année à HEC marquée par plusieurs stages, en décidant de traverser l’Atlantique jusqu’au Costa Rica, en Amérique centrale. "J’y ai passé deux mois, toute seule. Le soir, je restais dans des auberges de jeunesse, raconte-t-elle. C’est un très beau pays !"  Un voyage comme une aventure pour la jeune femme, partie en solo avec son sac sur le dos. "Ma mère était un peu inquiète. Elle ne dormait pas très bien", sourit-elle.

"Après, avance-t-elle, je souhaiterais prêter serment, début 2026, et obtenir un contrat de collaboration dans un cabinet d’avocats." Sans doute dans la capitale. "Je souhaite aller jusqu’au bout à Paris", avoue Amance Peyrac qui ne cache pas son ambition. Même si elle regrette de "manquer des moments forts en Aveyron, car je suis loin et que c’est difficile d’accès".

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